Au cœur des débats en cours autour de la législation sur la fin de vie, l’évêque Laurent Percerou de Nantes a appelé à une initiative spéciale pour souligner l’importance de chérir la vie humaine jusqu’à sa conclusion naturelle.
Le vendredi 7 juin 2024, jour de la Solennité du Sacré-Cœur, l’évêque Percerou a exhorté toutes les paroisses du diocèse, ainsi que les communautés religieuses, à organiser une messe dédiée au respect de la vie humaine.
L’évêque lui-même présidera une messe à 19 heures à la Basilique Saint-Nicolas de Nantes ce jour-là, qui sera diffusée en direct sur Radio Fidélité.
« Depuis plusieurs mois maintenant, l’Église catholique alerte nos dirigeants et l’opinion publique sur les risques associés à la législation sur la fin de vie », a déclaré l’évêque Percerou dans un communiqué. Il a souligné la nécessité d’un effort collectif pour sauvegarder la vie humaine jusqu’à sa fin naturelle.
Cet appel à l’action intervient au milieu des discussions en cours sur le projet de loi sur la fin de vie, l’évêque Percerou défendant la sacralité de la vie comme un principe fondamental. L’initiative vise à favoriser la réflexion et la solidarité au sein de la communauté, en mettant l’accent sur l’importance de chérir et de protéger chaque étape de la vie humaine.
En réponse à cette initiative, les communautés à travers le diocèse devraient s’unir dans la prière et la réflexion, affirmant leur engagement à défendre la dignité et la sacralité de la vie humaine.
Rappelons qu’à ce jour l’assemblée nationale a approuvé l’article 5 du projet de loi sur la fin de vie, marquant ainsi une avancée significative dans la législation en introduisant le concept d' »aide à mourir ». Malgré un débat houleux sur les critères d’accès, certains amendements ont atténué les conséquences potentiellement néfastes de cette mesure.
L’article 5, adopté par 88 voix contre 50, définit l' »aide à mourir » comme étant la possibilité d’autoriser et d’accompagner une personne exprimant le souhait de recourir à une substance létale.
Bien que le terme « suicide assisté » ne soit pas explicitement utilisé, il s’agit effectivement de sa définition. Toutefois, un changement important a été apporté : la personne peut s’administrer la substance elle-même ou, si elle est dans l’incapacité physique de le faire, elle peut demander à un médecin ou à un infirmier de le faire.
En revanche, les députés ont rejeté la possibilité qu’une personne autre qu’un professionnel de santé puisse effectuer cette action, une disposition supprimée à une voix près.
Par ailleurs, aucun amendement visant à permettre aux mineurs d’avoir accès à l’aide à mourir n’a été retenu. Les débats ont été animés, avec des députés exprimant des réserves sur cette ouverture aux mineurs, qualifiant cela de « régression civilisationnelle ».