Monseigneur Daniel Thomas félicite le président Trump pour ses mesures pro-vie : un tournant décisif aux États-Unis ?
Monseigneur Daniel E. Thomas, évêque de Toledo - Le Président Donald Trump
« L'avortement et l’euthanasie sont des crimes que aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer »
Monseigneur Daniel E. Thomas, évêque de Toledo et président du Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), a exprimé son soutien aux récentes mesures du président Donald Trump visant à mettre un terme au financement de l’avortement par l’argent des contribuables. Dans un communiqué publié dimanche par l’USCCB, l’évêque a salué le rétablissement de la Politique de Mexico, qui interdit l’envoi de fonds fédéraux aux organisations internationales pratiquant ou encourageant l’avortement.
« Je suis reconnaissant du renforcement de politiques qui nous protègent contre l’obligation de participer à une culture de la mort et qui nous aident à restaurer une culture de la vie, tant dans notre pays qu’à l’étranger », a déclaré Mgr Thomas, soulignant ainsi l’importance de la défense de la dignité de toute vie humaine, principe fondamental de la doctrine catholique.
Parmi les décisions fortes du président Trump figure également l’annulation de deux décrets signés par son prédécesseur Joe Biden, qui avaient élargi l’usage des fonds publics pour financer des avortements, en contradiction avec l’amendement Hyde. Cet amendement, voté en 1976, interdit l’utilisation de l’argent fédéral pour les avortements, sauf en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère.
Une autre mesure emblématique de cette offensive pro-vie est la limitation de l’application de la Freedom of Access to Clinic Entrances Act (FACE Act), une loi utilisée pour poursuivre des militants pro-vie qui manifestent pacifiquement devant les centres d’avortement. En signe de soutien aux défenseurs de la vie, Donald Trump a également accordé la grâce présidentielle à 23 militants pro-vie condamnés sous cette loi, parmi lesquels figuraient plusieurs personnes âgées et une jeune mère.
Dans son communiqué, Mgr Thomas a rappelé que la liberté de conscience et la liberté d’expression sont des droits fondamentaux qui ne doivent pas être restreints sous prétexte de défendre l’avortement :
« Les Américains pro-vie ont le droit de prier en public, de conseiller les femmes envisageant un avortement et de manifester pacifiquement. Nous saluons le soutien apporté à ceux qui exercent ces droits en tant que témoins d’une culture de la vie, tout en rejetant absolument tout recours à la force ou à la violence. »
Cette déclaration fait écho à la doctrine sociale de l’Église, qui reconnaît la valeur infinie de chaque être humain dès sa conception. L’Église catholique condamne fermement l’avortement, considéré comme un crime moral grave. Comme l’a rappelé le pape Jean-Paul II dans l’encyclique Evangelium Vitae (1995) :
« L’avortement et l’euthanasie sont des crimes que aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer » (EV 73).
Le retour des États-Unis dans la Déclaration de Genève : un signal fort
Dans la même dynamique, Donald Trump a annoncé que les États-Unis rejoindraient à nouveau la Déclaration du Consensus de Genève, un engagement international visant à protéger la vie, à promouvoir la santé des femmes et à défendre le rôle essentiel de la famille.
Ce document, signé en 2020 par plusieurs nations, rappelle que « il n’existe pas de droit international à l’avortement » et que chaque pays doit être libre de protéger la vie naissante sans subir de pressions extérieures. Le retrait des États-Unis de cette déclaration sous Joe Biden avait marqué une rupture idéologique profonde, qui semble désormais corrigée sous Donald Trump.
Ces décisions constituent une victoire majeure pour le mouvement pro-vie aux États-Unis, mais elles rappellent aussi l’ampleur du combat à mener. Malgré ces avancées, l’industrie de l’avortement, soutenue par de puissants lobbies et financée par des fonds publics sous l’administration Biden, continue d’exercer une pression considérable sur la politique américaine.
L’engagement de l’Église reste inébranlable : défendre la vie sous toutes ses formes et accompagner les femmes en difficulté, comme l’illustrent les nombreuses initiatives des diocèses et associations catholiques à travers le pays.Mgr Thomas conclut avec un message d’espérance :
« Il est important et encourageant de voir les États-Unis reprendre le leadership dans la promotion du droit à la vie et du rôle fondamental de la famille sur la scène internationale, où de nombreuses pressions vont souvent à l’encontre de ces valeurs. »
L’avenir dira si ces décisions seront pérennisées et si Donald Trump poursuivra cette ligne politique en cas de réélection. Mais une chose est certaine : pour l’Église catholique et les défenseurs de la vie, chaque pas en faveur de la vie est un pas vers une société plus respectueuse de Dieu.