Ancien secrétaire de Benoît XVI, Monseigneur Georg Gänswein a retrouvé le Vatican dans une atmosphère nouvelle, presque apaisée. Sa rencontre avec le pape Léon XIV, bien que brève, en dit long sur un pontificat qui cherche à tourner la page des exclusions passées.Après une année de mission diplomatique en Lituanie, Monseigneur Georg Gänswein, longtemps relégué aux marges de la Curie, a effectué un retour discret mais remarqué dans les couloirs du Vatican. Ce lundi 9 juin, à l’occasion du Jubilé des représentants pontificaux, il a été reçu, avec d’autres prélats, par le pape Léon XIV dans la Salle Clémentine. Une rencontre brève, mais symbolique.
Archevêque resté fidèle à l’héritage de Benoît XVI, Gänswein a incarné durant des années une fidélité droite et exigeante à la tradition de l’Église, ce qui lui a sans doute coûté sa place au sein du Vatican sous le pontificat précédent. Nommé en juin 2023 nonce apostolique en Lituanie, après une longue période d’ostracisme, il déclarait récemment que « le temps de l’arbitraire était terminé », allusion à peine voilée aux méthodes du pape François.
En visite à Rome, Mgr Gänswein a profité de son passage pour se recueillir sur la tombe du pape émérite Benoît XVI dans les grottes vaticanes. Il a également été aperçu saluant fidèlement et cordialement prêtres et laïcs dans la basilique Saint-Pierre. La chaleur de cet accueil populaire en dit long sur la mémoire vive de celui qui fut pendant près de trois décennies l’ombre discrète mais déterminée du cardinal Ratzinger devenu pape.
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Si le Saint-Père Léon XIV n’a pas encore annoncé de nouvelle mission pour Mgr Gänswein, certains observateurs voient dans cette rencontre un signe d’ouverture. Le nouveau pape saura-t-il remettre au service de l’Église un homme qui n’a jamais trahi ni son devoir, ni sa conscience, ni la foi qu’il professe ?Dans une Église blessée par tant de divisions internes et de mises à l’écart brutales, le retour discret mais digne de Mgr Gänswein à Rome porte l’espoir d’une réconciliation. Celle de la fidélité et de la tradition avec une gouvernance enfin plus juste.
