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Nicaragua: Fermeture d’une université catholique

L’université Immaculée Conception  affiliée à l’archidiocèse de Managua, responsable de la formation philosophique et théologique des séminaristes, a été légalement dissoute par “dissolution volontaire”. De plus, l’évêque Rolando Álvarez est toujours emprisonné depuis février dernier, déchu de sa nationalité et condamné à 26 ans de prison. Cette information a été relayée par les médias nicaraguayens le 18 mai. Il s’agit d’une autre université catholique qui a été fermée, et cette décision a été prise par le ministère de l’Intérieur à l’encontre de l’Université Catholique Inmaculada Concepción de l’archidiocèse de Managua (Ucicam).

Au cours de l’année écoulée, les autorités nicaraguayennes ont également fermé 17 autres universités privées selon le même mode opératoire qualifié de “volontaire”, mais considéré par les opposants comme une méthode de pression sur ceux qui s’y opposent.

Cette université, appartenant à l’archidiocèse de Managua, était opérationnelle au Nicaragua depuis juin 2012. Elle offrait des formations en philosophie et en théologie aux séminaristes de différentes Églises locales d’Amérique centrale. Elle était située dans les mêmes locaux que le Séminaire Majeur La Purísima, à Managua.

Par ailleurs, l’évêque Rolando Álvarez est toujours détenu depuis février dernier, privé de sa nationalité et condamné à une peine de 26 ans de prison. Actuellement, le Saint-Siège n’a pas de représentation diplomatique dans le pays, après le départ de son Chargé d’Affaires, Monseigneur Marcel Diouf, à la demande du gouvernement le 17 mars.

Le Rapport 2022 sur la Liberté Religieuse publié cette semaine par le Département d’État des États-Unis met en lumière le manque de transparence des autorités judiciaires qui contribue à l’incertitude entourant la détention de l’évêque Álvarez. De plus, il dénonce les arrestations, les exils forcés et les agressions verbales à l’encontre des prêtres et des évêques, qualifiés de “criminels” et de “putschistes” et accusés d’inciter à la violence.

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