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Nicaragua : le gouvernement ordonne la fermeture de 1500 ONG, pour la plupart religieuses

Le président Daniel Ortega - DR
Le président Daniel Ortega - DR
Il s'agit de la plus importante dissolution d'organisations jamais décrétée par le régime d'Ortega.

Une nouvelle étape a été franchie dans la répression systématique de l’Église exercée par le régime nicaraguayen. Le gouvernement de Daniel Ortega a annoncé lundi 19 août la fermeture de 1500 ONG, dont la plupart (678 selon La Prensa) sont des organisations religieuses, catholiques et évangéliques.

Il s’agit de la plus importante fermeture d’ONG jamais décrétée par le gouvernement. La décision a été justifiée par le ministère de l’Intérieur par le non-respect des obligations de déclaration des états financiers sur des périodes allant de un à 35 ans. Les biens de ces ONG seront saisis par l’État. Au total, plus de 5100 organisations civiles ont été dissoutes depuis 2018.

Deux nouveaux prêtres expulsés vers Rome

Cette offensive contre les ONG s’inscrit dans un contexte de répression accrue après les manifestations de 2018, qui avaient fait plus de 300 morts en seulement trois mois. Le gouvernement d’Ortega, qui a renforcé son arsenal juridique pour étouffer toute forme de dissidence, accuse l’Église d’avoir soutenu ces mouvements antigouvernementaux.

Dans le même temps, deux prêtres nicaraguayens arrêtés les 10 et 11 août derniers, ont été expulsés vers Rome, révèle Vatican News. En janvier dernier, le pape François exprimait d’ailleurs sa “profonde préoccupation” au sujet de la multiplication des arrestations d’ecclésiastiques au Nicaragua.

Depuis le début de la crise en 2018, pas moins de 245 religieux ont été contraints à l’exil ou expulsés, dont le nonce apostolique Mgr Waldemar Sommertag, trois évêques, 136 prêtres, ainsi que des séminaristes et des religieuses.

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