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« Nous avons davantage de gens qui prient. Les églises reviennent » : le président Trump vante un retour de la ferveur religieuse aux États-Unis

Cathédrale Saint-Patrick de New York -Depositphotos
Cathédrale Saint-Patrick de New York -Depositphotos
Donald Trump affirme que la religion « revient en Amérique » et salue une hausse notable de la prière et de la fréquentation des églises. Faut-il y voir une simple stratégie politique ou le signe authentique d’un réveil spirituel ?

Il y a des phrases qui marquent un tournant dans un pays. Lorsque le président Donald Trump a récemment déclaré : « Nous avons davantage de gens qui prient. Les églises reviennent… la religion revient en Amérique. Certains disent : “oh, pourquoi mentionner cela ?” Pour moi, c’est quelque chose d’important », avec ces mots Le président américain constate le retour de la foi au centre du débat public. Pour les uns, il s’agit d’un constat lucide. Pour les autres, d’une instrumentalisation politique. Mais la question mérite d’être examinée sans caricature.

Pour les milieux progressistes, Trump mobiliserait la religion pour renforcer une base électorale déjà acquise. Ils pointent notamment une autre phrase marquante où il affirmait : « I was saved by God to make America great again », « J’ai été sauvé par Dieu pour rendre sa grandeur à l’Amérique ». À leurs yeux, ce type de déclaration viserait à sacraliser son projet politique et à présenter la religion comme alliée d’un programme partisan. Ils redoutent que ces références religieuses ne servent qu’à séduire un électorat chrétien en quête de reconnaissance dans un pays de plus en plus sécularisé. Selon eux, Trump parle de Dieu pour parler de politique.Mais cette lecture, aussi répandue soit-elle, ne suffit pas à expliquer la réalité observable dans le pays. Car, indépendamment des discours politiques, les signes d’un retour religieux existent. Dans de nombreuses villes, les églises voient revenir des familles entières. Les groupes de prière accueillent de nouveaux membres. Les œuvres caritatives chrétiennes constatent une affluence inattendue de bénévoles. Beaucoup de jeunes, lassés d’un monde fragmenté et instable, cherchent un ancrage spirituel. Ils découvrent ou redécouvrent une vérité que l’Évangile rappelle clairement : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5). Ce retour vers Dieu ne semble pas être uniquement un phénomène de façade conjoncturel. Il apparait comme répondant à une soif plus profonde, née des fractures culturelles, des crises sanitaires, des incertitudes économiques et du sentiment de vide spirituel qui traverse toute une génération.

Dans ce contexte, les paroles de Donald Trump résonnent chez ceux qui perçoivent ce mouvement comme un réveil authentique. Elles n’en font pas un théologien, ni un modèle spirituel, mais il faut reconnaître qu’il a créé un espace public où la foi n’a plus honte de se dire.

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Pendant des années, évoquer Dieu en politique exposait à la moquerie et au discrédit des élites culturelles. En assumant ouvertement la valeur de la prière, de la foi et des églises, Donald Trump a contribué à briser un tabou. Il n’est pas un prophète, mais il a servi d’amplificateur à un désir religieux déjà présent dans le peuple américain.Alors, s’agit-il d’une stratégie politique ou d’un vrai réveil spirituel ? La vérité se situe probablement entre les deux. Il est possible que le président des Etats-Unis sache l’importance de la foi pour une partie de ses électeurs. Mais il est tout aussi possible, et même probable, que ses paroles reflètent un mouvement réel que vivent les familles, les paroisses, les communautés chrétiennes.

Les deux dimensions ne s’excluent pas. L’histoire montre que les dirigeants politiques, qu’ils le veuillent ou non, sont souvent les miroirs de ce que vivent leurs peuples.

Ce qu’il faut retenir, au-delà des débats, est simple. Si des millions d’Américains reprennent le chemin de la prière, si les églises se remplissent, si la Bible retrouve une place dans la vie quotidienne, alors l’Amérique s’en trouvera certainement renforcée sur le plan spirituel. Le retour de Dieu dans la vie des hommes, quelles qu’en soient les motivations humaines, ne peut être une mauvaise nouvelle. Il est même, pour toute société qui veut demeurer civilisée, un signe d’espérance et de renaissance. Une nation qui retrouve Dieu retrouve aussi sa dignité, son unité et sa raison d’être.

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