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Nouvelle-Calédonie : deux églises brulées en 3 jours

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"toucher à l’Église, c’est toucher à Dieu, c’est incompréhensible et ça fait mal."

Le 18 juillet 2024, l’église Notre-Dame de l’Assomption à Vao, sur l’île des Pins, a été partiellement détruite par un incendie survenu dans la nuit. Cet incident intervient dans un contexte de crise prolongée en Nouvelle-Calédonie, marquée par une série de violences et d’incendies.

Selon la1ere.francetvinfo.fr, l’incendie a ravagé la sacristie, une partie du toit et le clocher de l’église. Bien que le corps principal de la structure ait été préservé, le clocher, classé partiellement aux monuments historiques de la province Sud depuis 2015, a subi des dommages importants. L’église, fondée sous l’impulsion des maristes dans les années 1860, représente un héritage culturel et religieux crucial pour la région.

Les habitants et les pompiers de l’aérodrome ont réagi rapidement pour contenir le feu. Selon la1ere.francetvinfo.fr, le matin du 19 juillet, les gendarmes ont commencé leurs constatations tandis que les pompiers restaient sur place pour surveiller la situation.

L’incendie a également eu des répercussions sur la communauté locale, notamment sur les établissements scolaires voisins. Le directeur de l’école Notre-Dame des Anges a décidé de renvoyer les élèves chez eux en raison de la proximité de l’église endommagée et des conditions météorologiques défavorables. De plus, l’agence bancaire locale, récemment rouverte après une semaine de fermeture liée à un précédent saccage, a de nouveau fermé ses portes ce jour-là en raison de l’insécurité croissante.

C’est la deuxième église brulée en trois jours, après l’incendie de l’église Saint-Louis le 16 juillet dernier. Cet incident survient alors que la Nouvelle-Calédonie est en proie à une vague de violence qui dure depuis dix semaines. Louis Mapou, président du gouvernement, a exprimé sa consternation face à la destruction de ces sites religieux, soulignant que “leur destruction, totale pour celle de Saint-Louis et partielle pour celle de Vao, représente, que l’on soit croyant ou non, une perte considérable”. Il a condamné les actes de violence et a appelé au calme et à la raison en ces temps difficiles.

Les églises, en tant que symboles du patrimoine religieux, historique et culturel, sont profondément respectées dans la région. Marie-Thérèse, paroissienne de Tina et Rivière-Salée, a exprimé sa douleur, affirmant que “toucher à l’Église, c’est toucher à Dieu, c’est incompréhensible et ça fait mal.”

Cet incendie à Vao marque un nouveau chapitre tragique dans une série d’événements perturbateurs qui secouent actuellement la Nouvelle-Calédonie.

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