Le 9 août dernier, une décision extrêmement préoccupante a été prise au sein de l’ONU, ouvrant la voie à la légalisation de la pédopornographie. Cette décision pourrait également faciliter le trafic d’êtres humains mineurs ainsi que les violences et abus sexuels juvéniles à l’échelle mondiale.
Malgré la fierté affichée par Ghada Waly, Directrice Exécutive de l’UNODC, l’agence de lutte contre la cybercriminalité, la communauté internationale a adopté une orientation trés insidieuse dangereuse. Les délégations occidentales, notamment des États-Unis et des pays européens, y compris l’Union Européenne, ont soutenu l’inclusion d’exceptions graves dans le texte du traité.
Ces exceptions stipulent que le matériel ne concernant pas un “enfant réel”, ou généré de manière autonome par l’intelligence artificielle, ou créé dans le cadre d’une “relation consensuelle” et conservé pour “usage privé”, ne devrait pas être soumis à une procédure pénale obligatoire. Ce changement remet en cause l’interdiction universelle actuelle, instaurée par la “Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant”.
Cette évolution est alarmante, surtout sachant que l’Europe est depuis longtemps un “hub mondial” pour le matériel pédopornographique en ligne. Quelle est la réponse face à cette ouverture internationale, potentiellement catastrophique, à la pédopornographie et aux abus sexuels sur les enfants ?
Les exceptions, intégrées dans l’article 14 du traité, sont précisées aux paragraphes 3 et 4, et se concluent par le paragraphe 5 : “Aucune disposition de la présente Convention ne porte atteinte aux obligations internationales qui contribuent davantage à la réalisation des droits de l’enfant”. Cette formulation est un “mensonge arrogant et effronté” qui trahit les principes de protection des mineurs.
Le délégué autrichien, représentant l’ensemble de l’UE, a ouvertement soutenu l’idée que “les enfants de plus de 14 ans ont le droit de développer des relations sexuelles et de choisir d’avoir une relation sexuelle” avec des adultes.Il a ajouté que les enfants peuvent “produire des images au cours de l’engagement sexuel et les partager entre eux”, sans aucune criminalisation.
L’Allemagne a également soutenu cette position, ayant récemment assoupli ses normes concernant la détention et la production de matériel pédopornographique. Cette légalisation totale et sans limites du “sexting” (échange de messages, audios, images ou vidéos à caractère sexuel) est également préoccupante.
Lire aussi
Où sont les militantes contre la violence faite aux femmes et aux enfants ? Pourquoi l’Église catholique, connue pour sa politique de tolérance zéro, reste-t-elle silencieuse ? Les journalistes occidentaux, habituellement sensibles aux souffrances des enfants dans les conflits et migrations, ont-ils perdu leur voix ?
Les délégations de l’Iran et de la République Démocratique du Congo ont demandé la suppression de ces exceptions, avertissant qu’elles pourraient nuire aux enfants, promouvoir le trafic sexuel d’enfants et des pratiques sexuelles perverses. Cinquante et un pays ont soutenu ces objections, mais les exceptions ont été maintenues, car quatre-vingt-onze pays, dirigés par les États-Unis et l’Union Européenne, ont voté pour leur maintien.
Certaines délégations ont continué à s’opposer, telles que le Nicaragua, le Niger, Djibouti, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’Irak, le Guatemala, le Mali, la Tanzanie, le Venezuela, la Thaïlande, la Syrie, le Burkina Faso, le Paraguay, le Sénégal, le Maroc, le Soudan, l’Ouganda, le Kenya et le Zimbabwe. Une déclaration conjointe, présentée par le délégué syrien au nom de 22 pays, dont la Russie et la Chine, a dénoncé ces exceptions comme compromettant l’objectif de la convention, qui est de protéger les mineurs. “Je voudrais demander à nouveau quels droits nous protégeons, ceux des criminels ou ceux des victimes ?”, a déclaré un délégué russe, soutenu par la Chine.
L’Assemblée Générale devrait adopter formellement le traité d’ici la fin de l’année et l’ouvrir à la signature des pays. Selon l’article 65 du texte, la Convention “entrera en vigueur le quatre-vingt-dixième jour suivant la date de dépôt du quarantième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion”.
Il est crucial de rappeler que les délégations occidentales, États-Unis, Union Européenne et Royaume-Uni en tête, avaient déjà tenté en septembre dernier de remplacer le terme “pornographie infantile” par “matériel d’exploitation sexuelle des mineurs”.
Le lobby des pédophiles, qu’ils soient hauts fonctionnaires, gouvernants, influenceurs médiatiques, ou financiers internationaux, avance insidieusement vers la légalisation de la pédophilie et de la pédopornographie. Nous ne devons pas rester silencieux face à cette menace grandissante.
avce Nbussola