Le dimanche 22 septembre 2024, l’église Saint-Malo de Dinan (Côtes-d’Armor) a accueilli l’ouverture de l’enquête de béatification des époux Claude-Toussaint Marot (1675-1756) et Marguerite-Marie Piquet de la Motte (1681-1759), connu sous le nom des époux La Garaye. Cette cérémonie a attiré de nombreux fidèles, rassemblés pour honorer la mémoire de ce couple charitable du XVIIIe siècle.
Claude et Marguerite de La Garaye se sont consacrés près de cinquante ans de leur vie au soin des malades, transformant leur château de Taden en un hôpital reconnu dans la région. Les écuries furent aménagées pour accueillir jusqu’à 60 lits, et le couple a vendu leurs biens pour financer leur œuvre. Ils se sont formés à la médecine et ont attiré des chirurgiens et médecins, rendant leur établissement réputé.
Les vertus des époux La Garaye sont particulièrement mises en avant :
- La foi : Ils ont voulu servir Dieu à travers les pauvres, les voyant comme des frères en Jésus-Christ.
- La charité : Leur pratique de la charité était concrète et allant jusqu’à l’héroïsme, en rencontrant les plus démunis et en menant des actions sociales.
- La sagesse : Claude, bien que radical dans son engagement, a été tempéré par Marguerite, qui a contribué à une générosité plus juste et durable.
- La justice : Claude a indemnisé ceux qui avaient subi des dommages sans enquêter sur leur bonne foi, témoignant d’un sens aigu de la justice.
L’évêque, présent lors de la cérémonie, a souligné l’importance de cet exemple de vie, rappelant l’impact durable de leur mission sur la communauté. « Ils incarnent un idéal chrétien qui transcende les époques », a-t-il déclaré.
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La béatification est un processus qui reconnaît la vie exemplaire d’un chrétien décédé, permettant ainsi le développement d’un culte en leur honneur. Le Frère Jean-Marie Gueullette, président de la commission historique de la cause, a indiqué que la reconnaissance des laïcs pour leur sainteté, notamment d’un couple, constitue une avancée significative dans l’Église. Jusqu’à une date récente, la béatification des laïcs n’était pas envisagée, surtout pour ceux qui n’avaient pas connu le martyre.
En comparaison, les époux Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de Lisieux, ont également été béatifiés pour leur vie de foi, mais leur engagement s’est principalement concentré sur l’éducation chrétienne de leurs enfants et l’édification d’une famille unie dans la foi. Les La Garaye, quant à eux, sont connus pour leur engagement direct envers les pauvres et les malades, incarnant un modèle de charité active.
Cette ouverture d’enquête marque une étape importante pour le diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, qui voit dans cette cause une source d’espérance et d’encouragement pour les chrétiens d’aujourd’hui. Les fidèles espèrent que cette démarche aboutira à la canonisation de ces époux exemplaires, rappelant à chacun l’importance du service et de la charité dans la vie chrétienne.
