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Pape Francois : « Tant de saints a la France, tant de saints, tant de témoins ! »

credit image osservatoreromano.va
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En recevant les responsables du « Congrès Mission », le pape François a rappelé que la France est la fille aînée de l'Église et qu'elle reste fidèle, contrairement à ce que disent ses détracteurs.

Vendredi 10 janvier 2025, le pape François a accueilli une cinquantaine de responsables du « Congrès Mission » dans la Salle du Consistoire du Vatican. Cette initiative, née en France en 2015, rassemble chaque année des centaines de participants pour réfléchir à l’évangélisation. À l’approche de leur prochain rassemblement à Bercy, le Saint-Père a délivré un message vibrant : « La joie, l’espérance et la mission sont inséparables. »

Le pape a exhorté ses auditeurs à ne pas craindre de « sortir » et d’aller à la rencontre de leurs frères et sœurs, où qu’ils soient, dans leurs joies, leurs blessures et leurs questions. Pour lui, la mission est un élan suscité par l’Esprit Saint, qui pousse à annoncer l’Évangile avec créativité, au-delà des structures établies. « La mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion pour son peuple », a-t-il insisté.

Saluant l’engagement missionnaire des participants, le pape François a tenu à souligner la richesse spirituelle de la France, qu’il a décrite comme « la fille aînée de l’Église ». Réfutant les critiques parfois entendues, il a déclaré : « Tanti santi ha la Francia : tant de saints ! » Ce rappel vibrant de l’histoire spirituelle française s’est accompagné d’un encouragement à raviver la foi et à œuvrer pour transmettre l’espérance dans une société marquée par les divisions et les doutes.

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Dans son discours, le Saint-Père a aussi insisté sur le rôle central des jeunes dans la mission de l’Église. « Les jeunes sont les premiers pèlerins de l’espérance ! » a-t-il affirmé, tout en soulignant l’importance du dialogue intergénérationnel. « Faites en sorte que les jeunes rencontrent les anciens, car ils sont aussi des témoins de l’espérance. »

Cet appel à engager les nouvelles générations s’accompagne d’une mission claire : les aider à découvrir le Christ, à faire des choix courageux et à devenir des témoins vivants de l’Évangile. « Transmettez-leur l’audace de rêver un monde plus fraternel », a exhorté le pape.

François a rappelé que la mission repose aussi sur la communion entre les croyants. « L’unité est un témoignage puissant », a-t-il déclaré, soulignant que l’amour mutuel est un signe concret de l’appartenance au Christ. Il a confié les missionnaires à la Vierge Marie, les encourageant à poursuivre leur œuvre avec audace et foi.

Alors que le « Congrès Mission » s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire en novembre 2025, le pape François a assuré sa prière pour que cet événement soit un moment de joie, de conversion et de renouveau pour l’Église en France. Une mission ardente, guidée par l’Esprit Saint et enracinée dans la richesse spirituelle d’une nation qu’il n’hésite pas à qualifier de « fidèle ».

intégralité du discours du Pape Francois au Congrés Mission

« Chers frères et sœurs, bonjour. Bienvenue !

Je me réjouis de rencontrer ceux qui sont les visages et les cœurs du « Congrès Mission ». Je vous remercie pour votre visite et surtout pour votre engagement fidèle au service de l’Évangile, qui est source de lumière et d’espérance dans un monde qui en a tant besoin.

Alors que vous vous préparez pour votre grand rassemblement de Bercy, l’Église vient d’entrer dans une nouvelle année jubilaire qui nous invite à être des « pèlerins de l’espérance ». C’est un appel pressant à renouveler notre vie chrétienne, qui nous envoie en mission : devenir des témoins d’une espérance qui ne déçoit jamais (cf. Rm 5,5), dans « la joie de l’Évangile qui remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 1).

La joie, chers amis, est inséparable de l’espérance et aussi de la mission ; une joie qui ne se limite pas à l’enthousiasme du moment, mais qui naît de la rencontre avec le Christ et nous oriente vers les autres. Être pèlerins signifie marcher ensemble dans l’Église, mais aussi avoir le courage de sortir, d’aller à la rencontre des autres. Porter l’espérance signifie offrir au monde une parole vivante, enracinée dans l’Évangile, qui console et ouvre de nouveaux chemins.

Je vous encourage à ne jamais craindre de « sortir », car « la mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion pour son peuple » (Evangelii gaudium, 268). Cela signifie aller là où les hommes et les femmes vivent leurs joies et leurs peines. C’est ainsi que vous portez l’espérance, que ce soit dans vos communautés ou dans les lieux où l’Église semble parfois fatiguée ou repliée sur elle-même.

Merci pour tout ce que vous faites, pour votre dynamisme, votre enthousiasme, et pour la fraternité missionnaire que vous tissez patiemment et avec foi à travers la France. La France, la fille aînée de l’Église. Et, comme le disent certains détracteurs : oui, la fille aînée de l’Église, mais pas la plus fidèle. Ce n’est pas vrai ! La France a tant de saints, tant de témoins !

Nous savons que l’espérance est souvent mise à l’épreuve. Notre monde est marqué par la guerre, tant d’injustices, et déchiré par l’individualisme. Cela engendre souvent le doute, la peur de l’avenir, et parfois le désespoir. Mais nous, chrétiens, portons une certitude : le Christ est notre espérance.

Un don à partager

Le Christ est toujours la porte de l’espérance, la bonne nouvelle pour ce monde. Et cette espérance, il est curieux de le noter, ne nous appartient pas : l’espérance n’est pas un bien à garder pour soi. Non, elle est un don à partager, une lumière à transmettre. Et si elle n’est pas partagée, elle s’éteint.

N’ayez pas peur de répondre à cet appel ! Être missionnaires, c’est se laisser secouer par l’Esprit Saint. L’Esprit Saint, maître de la créativité, nous appelle à annoncer l’Évangile non seulement dans des structures établies, mais partout où se trouvent nos frères et sœurs.

Le bienheureux Père Chevrier disait : « L’amour de Dieu et du prochain est le principe, c’est la sève de tout. […] Mieux vaut le désordre avec l’amour que l’ordre sans amour » (Le véritable disciple, Sion, 2010, 223).

Impliquer les jeunes et les aînés

Chers amis, je vous encourage aussi à stimuler les jeunes. Ils sont les premiers pèlerins de l’espérance, avec leur soif de sens et d’authenticité. Mais veillez à ce qu’ils rencontrent les aînés, car ces derniers sont aussi des témoins précieux. Ce lien intergénérationnel est essentiel.

Aidez les jeunes à découvrir le Christ, à faire des choix courageux, à devenir des disciples missionnaires et à rêver d’un monde plus fraternel.

Dans cette dynamique missionnaire, je vous invite à ne jamais perdre de vue la communion entre vous. L’unité est un témoignage puissant. Prenez soin les uns des autres, soutenez-vous et réjouissez-vous ensemble des fruits de votre engagement.

Un grand rassemblement en novembre

Préparez-vous pour le grand rassemblement de novembre 2025. Je vous confie à la Vierge Marie, pèlerine fidèle, et je vous bénis de tout cœur. Priez pour moi.

Le Seigneur vous bénisse.« 

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