Des extrémistes musulmans ont récemment déclenché des incendies criminels, ravageant plusieurs maisons appartenant à des chrétiens dans la province de Minya, au sud de l’Égypte, dans un nouvel épisode de violences antichrétiennes. Ces actes odieux surviennent à moins de deux semaines de la célébration de Pâques par les chrétiens orthodoxes.

Selon The New Arab, ces violences ont éclaté après que les extrémistes n’ont pas réussi à expulser de force les chrétiens de leurs maisons, en représailles à leurs efforts pour ériger une église dans le village d’Al-Fawakher. Frustrés, ils ont alors délibérément incendié les habitations dans la soirée du 23 avril.

Dans une réaction officielle, l’évêque copte orthodoxe Anba Macarius a souligné sur Twitter que les forces de sécurité égyptiennes ont rapidement pris le contrôle de la situation, arrêtant les instigateurs et les auteurs des attaques. Il a également assuré que le gouvernement prendrait des mesures pour indemniser les victimes et poursuivre les coupables.

Malgré ce dénouement, la tension demeure palpable à Al-Fawakher. Anba Macarius a exprimé ses vœux pour la préservation de l’Égypte et la protection de ses habitants contre tout mal.

Bien que l’Égypte compte une population chrétienne historique remontant aux débuts du christianisme, les chrétiens représentent une minorité vulnérable dans le pays. Les chiffres indiquent que près de 10 % des 111 millions d’habitants de l’Égypte sont chrétiens, la majorité étant affiliée à l’Église copte orthodoxe.

Le chef de l’Église copte dans la province de Minya, Anba Macarius, lui-même survivant d’une tentative d’assassinat il y a plus d’une décennie, est bien conscient des défis auxquels sont confrontés les chrétiens dans la région.

Ce nouvel incident tragique vient s’ajouter à une série de violences antérieures contre les chrétiens en Égypte, plaçant le pays parmi les plus dangereux pour cette communauté religieuse, selon l’organisation Open Doors.

Malgré les appels à l’unité et au pardon, et les efforts diplomatiques entre les autorités égyptiennes et les institutions religieuses, les attaques contre les chrétiens perdurent, mettant en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la liberté religieuse dans le pays.

Bien que des lois aient été adoptées pour réglementer la construction d’églises, les retards dans le processus d’approbation ont entravé les droits des chrétiens à pratiquer leur foi librement, selon des critiques internationales telles que la Commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF).

Source Cna