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Pour une Eglise vraiment ouverte à tous : Campagne internationale pour la liberté de la liturgie traditionnelle

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Tous unis dans la diversité comme le proclament les"apôtres" des synodes et comme le dit le Pape François L'Eglise est ouverte à "tous, tous, tous".... oui, mais sans exception... alors.

C’est un texte proposé par le site Renaissance Catholique que nous relayons au nom d’une Église vraiment ouverte à tous. C’est un véritable appel à la liberté des chrétiens fidèles à la tradition.

À Tribune Chrétienne, réputé pour ne pas être spécialement traditionnaliste , nous pensons que ce cri des « tradis » doit être écouté et médiatisé de la même façon que l’on écoute et que l’on propage certaines revendications au sein de l’Église qui, dans le fond, ne portent pas véritablement une légitimité aussi forte.

Rappelons que le pèlerinage de Chartres du 18 au 20 mai prochain a dû boucler les inscriptions un mois avant la date prévue ! C’est une affluence record qui est annoncée, des jeunes et des moins jeunes sont en quête d’une liturgie traditionnelle …L’Eglise ne peut ignorer ce qui ressemble plus à un appel grandissant des fidèles qu’à un effet de mode…

Tous unis dans la diversité comme le proclament les « apôtres » des synodes et comme le dit le Pape François, L’Eglise doit être ouverte à « tous, tous, tous »…. oui, mais sans exception… alors.

Voici le texte :

« Être catholique en 2024 n’est pas chose aisée. Une déchristianisation massive se prolonge en Occident à tel point que le catholicisme semble disparaître de l’espace public. Ailleurs, le nombre de chrétiens persécutés pour leur foi ne cesse de croître. L’Eglise semble, de plus, frappée par une crise interne qui se traduit par un recul de la pratique religieuse, une baisse des vocations sacerdotales et religieuses, une moindre pratique sacramentelle et même des dissensions entre prêtres, évêques ou cardinaux hier impensables.

Or, parmi les éléments qui peuvent contribuer à la renaissance interne de l’Eglise et à la reprise de son développement missionnaire, il y a d’abord la célébration digne et sainte de sa liturgie, à laquelle peuvent puissamment aider l’exemple et la présence de la liturgie romaine traditionnelle.

Malgré toutes les tentatives qui ont été faites pour la faire disparaître, spécialement au cours du présent pontificat, cette messe continue à vivre, à se répandre, à sanctifier le peuple chrétien qui y accède. Elle produit des fruits évidents de piété, de croissance des vocations, de conversions.

Elle attire la jeunesse, est à l’origine de la floraison de maintes œuvres, notamment scolaires, elle s’accompagne d’un solide enseignement catéchétique. Personne ne peut contester qu’elle est un vecteur de conservation et de transmission de la foi et de la pratique religieuse au milieu d’un affaiblissement de la croyance et d’hémorragie des croyants.

Par son ancienneté vénérable cette messe peut également se prévaloir d’avoir sanctifié bien des âmes à travers les siècles. Au sein d’autres forces vives qui se manifestent encore dans l’Église, celle que représente cette vie cultuelle attire l’attention par la structuration que lui confère une lex orandi continuée.

On lui a certes donné, ou plutôt on lui a toléré quelques espaces de vie, mais en reprenant trop souvent d’une main ce que l’on concédait de l’autre. Sans jamais cependant parvenir à la faire disparaître.

Depuis la grande dépression de l’immédiat après-Concile, à maintes reprises, pour ranimer la pratique, faire remonter le nombre des vocations sacerdotales et religieuses, tenter de préserver la foi du peuple chrétien, on a tout essayé. Tout, sauf de laisser « faire l’expérience de la tradition », de laisser sa chance à la liturgie dite tridentine. Or, le bon sens demande urgemment aujourd’hui de laisser vivre et prospérer toutes les forces vives dans l’Église et notamment celle-là, qui bénéficie d’un droit plus que millénaire.

Qu’on ne se méprenne pas : le présent appel n’est pas une requête pour l’obtention d’une nouvelle tolérance comme en 1984, en 1988, ni même pour le rétablissement du statut accordé en 2007 par le motu proprio Summorum Pontificum, qui lui reconnaissant en principe un droit a été ramené, de fait, à un régime de permissions chichement accordées.

Simples laïcs il ne nous appartient pas de porter un jugement sur le Concile Vatican II, sa continuité ou discontinuité avec l’enseignement antérieur de l’Eglise, le bien-fondé, ou non, des réformes qui en sont issues, etc.

En revanche il convient de défendre et transmettre les moyens que la Providence a utilisés pour permettre à un nombre croissant de catholiques de conserver la foi, d’y grandir ou de la découvrir.

La liturgie traditionnelle tient dans cette démarche par sa transcendance, sa beauté, son caractère intemporel, sa sûreté doctrinale, une place essentielle.

C’est pourquoi nous demandons simplement, au titre de la vraie liberté des enfants de Dieu dans l’Église, que soit reconnue la liberté pleine et entière de la liturgie traditionnelle, avec le libre usage de tous ses livres, afin que, sans entrave, dans le rite latin, tous les fidèles puissent en bénéficier et tous les clercs la célébrer. »Jean-Pierre Maugendre, Directeur général de Renaissance Catholique.

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