Une messe de réparation sera célébrée ce vendredi 9 mai.L’église de Saint-Aygulf, quartier littoral de Fréjus dans le Var, a été violemment fracturée dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 mai 2025. L’effraction a été commise au pied-de-biche, selon les premières constatations. Les malfaiteurs ont pénétré dans l’édifice, ont arraché le tabernacle et ont emporté son contenu : les hosties consacrées, cœur de la foi catholique.
Le lendemain, le tabernacle a été retrouvé, vidé de ses hosties. Aucun autre objet n’a été volé, et l’église ne présente pas de dégradations supplémentaires. L’acte ne semble pas motivé par l’appât du gain, mais bien par une volonté de s’en prendre au sanctuaire lui-même. Le diocèse de Fréjus-Toulon ne cache pas sa consternation :
« Cet acte est pour les chrétiens le signe d’une volonté de profanation de ce qu’il y a de plus cher aux catholiques, le pain consacré, qui est pour eux la présence réelle du Christ mort et ressuscité pour le salut du monde », écrit-il dans un communiqué publié le 6 mai.
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La gravité du sacrilège appelle une réponse liturgique. Une messe de réparation aura lieu ce vendredi 9 mai à 18h, célébrée par Don Marc-Antoine Croizé-Pourcelet, vicaire épiscopal. Les fidèles du diocèse sont invités à y participer ou à s’y unir par la prière.L’émotion est grande chez les paroissiens, qui n’avaient rien remarqué de suspect la veille, selon le témoignage d’un fidèle interrogé par France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. La police judiciaire a été saisie, et plusieurs pistes sont explorées, allant de l’acte isolé d’un marginal à celui d’individus très jeunes ou sous l’effet de l’alcool.
Pour Mgr François Touvet, évêque de Fréjus-Toulon, cette attaque touche profondément la communauté catholique :
« Je redis ma grande émotion et ma profonde tristesse face à cette violence faite aux paroissiens de Saint-Aygulf, à tous les catholiques du Var et du monde. Je redis aussi ma foi en la victoire du Christ ressuscité. »
Moine de Fleury au VIIe siècle, saint Aygulphe naquit près de Blois et participa au transfert des reliques de saint Benoît. Envoyé réformer l’abbaye de Lérins, il y introduisit la règle bénédictine avec une grande fermeté. Cette restauration suscita des oppositions : il fut enlevé avec ses compagnons et martyrisé sur l’île de Capraja. Vénéré comme martyr, il est invoqué pour la guérison des maladies des yeux.