Depuis cet été, la paisible commune de Soyhières, située dans le Jura suisse, fait face à un problème inattendu : un groupe d’enfants âgés de 8 à 10 ans qui a semé la terreur dans les rues et autour de l’église locale. Leur comportement perturbateur a déstabilisé toute la communauté, obligeant les autorités à intervenir à plusieurs reprises, notamment la police, qui a dû se déplacer plus d’une demi-douzaine de fois.
Les actes de vandalisme et de profanation ont notamment eu lieu à l’église de Soyhières. « Ils ont même déféqué sous une statue de la Sainte Vierge », déplore le curé de Soyhières, François Goudron. Le maire, Christian Zuber, qui s’efforce de résoudre cette situation avec détermination, a exprimé sa frustration lors de l’assemblée communale de la semaine dernière, soulignant l’inefficacité des mesures prises jusqu’à présent. « La police est déjà intervenue une huitaine de fois pour s’occuper de ce groupe d’enfants, et les problèmes persistent », a-t-il indiqué.
Les enfants, issus d’un même foyer arrivé cet été à Soyhières en provenance de la Suisse alémanique, forment un noyau dur de « trois ou quatre », qui semble particulièrement difficile à contrôler. Le maire a lui-même été contraint de prendre des mesures, allant jusqu’à rechercher un des enfants qui avait uriné sur la place publique pour le contraindre à nettoyer l’endroit sous ses yeux. Malgré ces efforts, le problème demeure non résolu, d’autant que l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA), à qui le cas a été signalé, n’a pas encore donné suite.
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Les déprédations commises par ces enfants sont multiples et variées. Outre la profanation de la statue de la Sainte Vierge, ils ont uriné sous un banc de l’église, noirci une nappe sous l’autel, volé et cassé des bougies, et brûlé des photos religieuses. Leur comportement s’est aussi manifesté dans le cimetière local, où ils ont donné des coups de pied sur les tombes. Face à ces actes répétés, François Goudron a finalement décidé de porter plainte.
Cette situation, qui dépasse les limites de l’intolérable, soulève des questions sur le rôle de l’éducation et de la protection de l’enfance, ainsi que sur la réponse des autorités face à un tel comportement. Dans un contexte où la piété populaire et le respect des lieux sacrés sont encore très présents dans les petites communes, voir de tels actes de vandalisme commis par de si jeunes enfants est d’autant plus choquant.
Les autorités de Soyhières, tout en restant dans l’attente d’une réponse concrète de l’APEA, sont déterminées à trouver une solution qui puisse à la fois « protéger » les enfants en question et préserver la paix et la sérénité de la communauté chrétienne locale.