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Grève de Dieu : quand le militantisme féministe veut réécrire la doctrine chrétienne

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Des revendications et un appel qui ressemblent plus à un slogan de mai 68 qu'à la compréhension éclairée de la doctrine chrétienne.

C’est le journal Marianne qui dans un article du dimanche 24 novembre, fait la promotion de la « grève de Dieu » lancée par la conférence pour l’ordination des femmes qui repose sur une incompréhension profonde de la doctrine catholique et de la véritable vocation des femmes dans l’Église. Ce type de militantisme, qui revendique une révision des rôles sacrés au sein de l’Église, ignore l’enseignement immuable du Christ et la Tradition millénaire de l’Église. L’appel à une grève contre le sexisme et la prétendue exclusion des femmes de l’ordination est une réponse profondément erronée, qui non seulement déforme le message chrétien, mais est aussi incompatible avec la véritable foi catholique.

Des revendications et un appel qui ressemblent plus à un slogan de mai 68 qu’à la compréhension éclairée de la doctrine chrétienne:

« Femmes, faites remarquer votre présence dans l’Église par votre absenceau lieu d’attendre un « oui » du pape, nous exprimons notre « non » aux systèmes de misogynie, de sexisme et de patriarcat »

Voila ce qu l’on peut lire entre autre appel à la  » sédition »…

Une position papale claire

En 1994 le Pape Saint Jean-Paul II (Ordinatio Sacerdotalis ) affirmait clairement que le sacerdoce ministériel était réservé aux hommes :

« L’Église n’a aucune autorité pour conférer l’ordination sacerdotale aux femmes, et cette position doit être tenue fermement par tous les fidèles de l’Église. »

Dans cette lettre apostolique, le Pape Saint Jean-Paul II explique que le sacerdoce est un acte de fidélité à l’exemple du Christ, qui a choisi des hommes pour être ses apôtres. Il souligne que cette pratique n’est pas basée sur des considérations sociétales ou culturelles, mais sur la volonté du Christ, dont l’Église est appelée à être fidèle. Dans Mulieris Dignitatem (1988), le même Pape écrivait :

« L’Église reconnaît pleinement la dignité de la femme et son rôle essentiel, mais elle affirme que cette dignité ne se réalise pas nécessairement dans l’ordination sacerdotale, qui demeure réservée aux hommes. »

Dans un discours à l’Académie Pontificale des Sciences, le Pape Benoît XVI a affirmé :

« L’Église a réfléchi et continuera à réfléchir sur le mystère du sacerdoce, mais la décision d’avoir des prêtres hommes repose sur la volonté explicite du Christ. C’est pour cela qu’il est hors de question de changer cette réalité, car cela a été une décision du Christ lui-même. »

Dans une autre déclaration, en 2010, le Pape Benoît XVI a également déclaré dans son homélie à l’occasion de la fête des saints apôtres Pierre et Paul :

« Le prêtre agit en tant que ministre du Christ, et c’est en cela que son rôle est masculin, parce qu’il fait mémoire de Jésus Christ qui a été un homme et a choisi des hommes pour être ses apôtres. Il est important de rappeler que cette tradition a une origine divine. »

Le Pape Benoît XVI insiste donc sur le fait que le sacerdoce masculin est fondé sur la volonté de Jésus-Christ lui-même et que l’Église, fidèle à cet exemple, n’a pas l’autorité de changer cette pratique.

Le Pape François, tout en soulignant l’importance du rôle des femmes dans l’Église, a également réaffirmé la position de l’Église concernant le sacerdoce masculin. Dans une interview en 2016, il a déclaré :

« L’Église n’a pas l’autorité de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes. Ce n’est pas une question de culture, c’est une question d’obéissance à la volonté du Christ, et l’Église ne peut changer cela. »

De plus, lors de l’assemblée du Synode des évêques en 2015, le Pape François a expliqué :

« La question du sacerdoce féminin ne fait pas partie des décisions que l’Église peut prendre en fonction des modes culturelles du moment. Nous devons rester fidèles à ce que Jésus a institué, ce qui implique de conserver le sacerdoce pour les hommes, et d’honorer les femmes dans leurs rôles spécifiques. »

Le Pape François reconnaît la contribution essentielle des femmes dans l’Église et leur rôle spirituel, mais il maintient fermement la position que l’ordination sacerdotale est réservée aux hommes, conformément à la volonté divine telle qu’enseignée par le Christ.

Ces déclarations de Saint Jean-Paul II,Benoît XVI et François confirment que la doctrine de l’Église sur le sacerdoce masculin reste inchangée et repose sur la fidélité à la tradition apostolique et à l’exemple du Christ.

La dignité des femmes dans l’Eglise

L’Église n’a jamais nié la dignité des femmes. Au contraire, elle a toujours honoré leur rôle fondamental dans la transmission de la foi et dans la construction de la communauté chrétienne. La Sainte Vierge Marie est le modèle ultime de cette dignité et de cette vocation sacrée. Elle est la Mère de l’Église, la plus grande figure féminine de toute l’histoire chrétienne. Son rôle unique et inégalé dans l’œuvre du salut ne se trouve dans son « oui » à la volonté de Dieu, dans son acceptation de la mission divine qui lui a été confiée.

Marie Madeleine, quant à elle, est une autre figure féminine fondamentale, elle a été la première à porter l’annonce de la Résurrection aux apôtres. Elle est une véritable apôtre de la foi en restant fidèle à sa mission divine, qu’elle a reçue directement du Christ.

Il est aussi impératif de rappeler que de grandes figures féminines, comme Sainte Jeanne d’Arc, ont joué un rôle fondamental sans jamais chercher à revendiquer des rôles sacerdotaux. Jeanne d’Arc, guidée par une vision divine, a sauvé la France et inspiré des générations de chrétiens par sa foi et son courage. Elle a accompli la volonté de Dieu par une obéissance absolue à sa mission spirituelle. Cette forme de service désintéressé et fidèle à la volonté divine est ce que l’Église attend de chaque femme chrétienne et plus largement de chaque fidèle qu’il soit homme ou femme.

Rappelons que des figures féminines telles que Sainte Thérèse de Lisieux, Sainte Catherine de Sienne,Sainte Thérèse d’Avila, toutes trois docteurs de l’Eglise, ont montré que le véritable rôle des femmes dans l’Église est de répondre à l’appel de Dieu sans avoir besoin d’imposer des exigences sur des rôles spécifiques ou de revendiquer des privilèges .

Elles sont des modèles de sainteté, non par une lutte politique ou par une volonté d’un pouvoir accru mais par leur capacité à se conformer à la volonté divine.

L’appel à une grève exprime une volonté de soumettre l’Église aux exigences d’un féminisme militant, qui oublie l’essence même de la vocation chrétienne et ne respecte pas la parole papale. Le militantisme n’a pas sa place dans l’Église. La foi chrétienne repose sur la soumission à la volonté de Dieu, non sur des luttes pour des droits humains ou une révision de la structure divine de l’Église.

Revendiquer l’ordination des femmes ou l’extension de rôles sacrés aux femmes comme un droit, c’est méconnaître la mission de l’Église, qui a toujours enseigné que la prêtrise est réservée aux hommes parce que celle-ci repose sur le Christ, qui était un homme, et représente l’image du Christ sacrifié sur la Croix.

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Sexisme et misogynie

Dans cet article, le dénigrement de l’Église catholique et de sa hiérarchie, qui serait accusée de « misogynie » et de « sexisme », est profondément injuste et erroné. Comme évoqué plus haut , la question de l’ordination des femmes a été abordée à de nombreuses reprises par le magistère, et plus récemment lors du synode sur la synodalité, où le pape François a rappelé que les femmes jouent un rôle indispensable dans l’Église, mais leur vocation ne consiste pas à assumer des rôles sacrés réservés aux hommes.

Le « non » du pape à l’ordination des femmes ne relève pas d’une quelconque discrimination, mais d’une fidélité aux enseignements du Christ et à la mission sacrée de l’Église. Ce refus est en réalité une manière de respecter la dignité et la vocation propre de chaque femme, qui peut se consacrer à Dieu dans sa propre voie.

Les revendications féministes comme celles portées par Anne Soupa et ses soutiens oublient que l’Église n’est pas une organisation humaine qui fonctionne sur la base des principes sociaux ou politiques de l’époque. Elle est une institution divinement instituée, guidée par l’Esprit Saint.

La « grève de Dieu » lancée par certaines féministes catholiques est une démarche incompatible avec la foi catholique. Elle ne s’inscrit pas dans la logique de l’Église, mais dans un militantisme qui cherche à redéfinir l’Église selon des critères idéologiques. Le militantisme et la rébellion contre l’ordre divin ne peuvent jamais être en harmonie avec la foi chrétienne, qui demande une confiance totale à la volonté de Dieu.

Les femmes, dans leur dignité et leur vocation, ont un rôle primordial dans la construction du Royaume de Dieu, sans que ce rôle doive nécessairement inclure des fonctions sacerdotales.

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