La controverse autour de la liturgie traditionnelle dans le diocèse de Quimper est un sujet délicat qui suscite beaucoup d’incompréhension. L’Union Lex Orandi, représentant les fidèles attachés à cette forme liturgique, s’insurge contre les récentes restrictions imposées par Monseigneur Dognin. La pétition lancée vise à rétablir leur droit légitime à vivre leur foi selon les anciens rites.
Tout a commencé par une convention en 2016 avec la Fraternité Saint Pierre pour servir les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle. Cependant, des événements récents ont semé le trouble. Suite à une critique sur un blog, l’évêque a d’abord ordonné le renvoi des prêtres de la Fraternité, pour revenir sur sa décision peu après. Les fidèles ont été confrontés à une série de décisions fluctuantes de la part de leur évêque, remettant en question la cohérence de sa position.
Les fidèles expriment leur incompréhension face à ces mesures. Pourquoi cette soudaine réduction des célébrations et des sacrements traditionnels, alors que ces pratiques sont ancrées dans leur foi depuis des générations ?
Ils voient dans les actions de Monseigneur Dognin une atteinte à leur liberté spirituelle et une mise à l’écart injustifiée de leurs pratiques religieuses.
Malgré les manifestations pacifiques et les prières devant l’évêché, la situation reste tendue. Les fidèles sont déterminés à faire valoir leur voix et à défendre leur droit de pratiquer leur foi selon les formes liturgiques qui les nourrissent spirituellement.
Cette affaire met en lumière les tensions et le traitement parfois injuste réservé aux « tradis » qui espèrent que leur appel à la compréhension et à la réconciliation sera entendu par les autorités compétentes, afin de trouver une solution qui respecte leur attachement profond à la liturgie traditionnelle.
Texte de la pétition :
Monseigneur le Nonce Apostolique,
Monseigneur le Président de la Conférence Episcopale,
Alors que, de nouveau, un diocèse de France fait l’objet d’une visite commanditée par le Saint Siège à la suite de plaintes reçues concernant sa gouvernance, je vous demande qu’une médiation soit engagée entre les fidèles du diocèse de Quimper et Léon attachés à la liturgie traditionnelle et leur évêque, afin d’obtenir la cessation des violations de leur conscience que représentent les décisions prises à leur encontre par leur évêque.
L’expulsion du diocèse de deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre en mission depuis huit ans et l’annulation en décembre dernier d’une convention renouvelée en juin 2023, qui confiait à la Fraternité Saint Pierre le soin pastoral des fidèles, constitue une grave blessure pour les fidèles et leurs pasteurs et une tâche pour toute l’église diocésaine à l’heure où celle-ci est invitée à développer la synodalité.
Les restrictions inscrites dans la lettre de l’Evêque de Quimper du 19 mai 2024 consistent à vouloir imposer aux fidèles une réglementation de leur vie de foi sans considération de leur besoins spirituel, et à limiter arbitrairement les moyens de leur sanctification, de leurs progrès spirituels, de la conduite des âmes vers le salut.
Je vous demande, Monseigneur, de veiller avec l’ensemble des Evêques de France au respect des biens spirituels des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle, et à garantir pour eux l’assurance de bénéficier de toute la vie sacramentelle par laquelle ils se sanctifient, grâce à l’apostolat de prêtres dont le droit propre à célébrer selon l’ancien Ordo ne sera pas remis en cause.
Dans l’espérance que mes prières seront entendues par ceux à qui elles s’adressent, je vous assure, Monseigneur, de ma prière pour l’Eglise qui est en France.
(Copie à Monseigneur l’Evêque de Quimper et Léon)« .