Ils ont marqué l’Église de leur empreinte, mais ne participeront pas à l’élection du successeur du pape François. Les cardinaux Puljić et Cañizares sont empêchés pour raisons de santé, tandis que Scola et Ravasi sont exclus en raison de la limite d’âge. Leur absence rappelle que l’influence ne se limite pas à un vote.
Alors que l’Église catholique se prépare à élire le successeur du pape François, décédé le 21 avril 2025, plusieurs figures éminentes du Collège des cardinaux seront absentes. Deux d’entre elles, les cardinaux Vinko Puljić et Antonio Cañizares Llovera, ne pourront pas participer au conclave pour des raisons de santé. Deux autres, Angelo Scola et Gianfranco Ravasi, ont atteint la limite d’âge fixée par le droit canonique
Le cardinal Vinko Puljić, archevêque émérite de Sarajevo, âgé de 79 ans, a été une figure marquante de l’Église en Bosnie-Herzégovine, particulièrement durant et après la guerre. Ordonné évêque par Jean-Paul II en 1990 et créé cardinal en 1994, il s’est engagé en faveur du dialogue interreligieux et de la paix dans une région profondément marquée par les divisions ethniques et religieuses. Il a dirigé l’archidiocèse de Vrhbosna pendant plus de trois décennies, avant de se retirer en 2022.
Le cardinal Antonio Cañizares Llovera, archevêque émérite de Valence, a lui aussi renoncé à se rendre à Rome pour le conclave. Âgé de 79 ans, il a été préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements de 2008 à 2014, nommé par Benoît XVI, dont il partageait les orientations théologiques. Appelé parfois le « petit Ratzinger », il a aussi dirigé les archidiocèses de Grenade, Tolède et Valence.
Le cardinal Angelo Scola, né en 1941 à Malgrate, ne participera pas au conclave en raison de la limite d’âge imposée par le droit canonique, qui écarte les cardinaux ayant atteint 80 ans au début de la vacance du siège apostolique. Archevêque de Milan de 2011 à 2017, il fut considéré comme un sérieux « papabile » lors du conclave de 2013. Selon certains vaticanistes, il aurait même été en tête au premier scrutin. Son parcours intellectuel et pastoral a profondément marqué l’Église italienne.
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Le cardinal Gianfranco Ravasi, né en 1942 à Osnago, est lui aussi exclu du vote en raison de son âge. Président émérite du Conseil pontifical pour la culture, il a été une voix influente dans les milieux intellectuels catholiques et un pont entre foi, culture et science. Dans une intervention récente à la télévision italienne, il a raconté une anecdote touchante sur sa rencontre avec Jorge Mario Bergoglio, juste avant le vote qui l’a élu pape François.
Le conclave de mai 2025 réunira 133 cardinaux électeurs, dont 80 % ont été nommés par le pape François. L’absence de ces quatre cardinaux, bien que prévue, rappelle la diversité d’expériences et de parcours au sein du collège cardinalice. Elle souligne aussi que le service de l’Église ne s’arrête pas à la participation à un conclave : la mémoire et les enseignements de ces prélats continueront d’influencer les choix et la conscience ecclésiale bien au-delà de l’élection à venir.
