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Quelle sera la réponse des évêques de France à la stratégie pro-LGBT de Bruxelles ?

Monseigneur Jean-Marc Aveline, nouveau Président élu de la Conférence des évêques de France - DR
Monseigneur Jean-Marc Aveline, nouveau Président élu de la Conférence des évêques de France - DR
Face à l’offensive idéologique de l’Union européenne en faveur de l’agenda LGBT, en totale contradiction avec la doctrine chrétienne et les paroles du pape Léon XIV, les évêques de France resteront-ils silencieux ?

La Commission européenne prépare une nouvelle “stratégie pour l’égalité LGBTIQ” pour les années 2026 à 2030. Ce plan, dans la continuité de celui adopté pour 2020-2025, est directement porté par Ursula von der Leyen et confié à la commissaire à l’Égalité, Hadja Lahbib. Présentée comme une réponse aux discriminations, cette stratégie s’inscrit en réalité dans une volonté d’imposer à tous les États membres une vision idéologique de l’homme et de la société, au détriment des libertés fondamentales.

Le document de travail de la Commission précise que cette stratégie aura pour objectifs, entre autres, de « protéger les personnes LGBTIQ contre l’incitation à la haine, les crimes de haine et toute forme de discrimination », de « construire des sociétés européennes plus accueillantes pour les personnes LGBTIQ », de « défendre les droits des personnes trans, intersexes, non-binaires et des familles arc-en-ciel », ou encore « d’interdire la pratique de la thérapie de conversion ».

Ce dernier point vise explicitement toutes les formes d’accompagnement psychologique ou spirituel destinées aux personnes qui cherchent, de leur plein gré, à sortir d’une confusion identitaire.

Dans certains projets de loi nationaux déjà existants, cela inclut même des prières pour la chasteté ou pour la paix intérieure.Plus grave encore, le texte qualifie désormais de « propos haineux » des expressions comme « propagande LGBTIQ » ou « idéologie de genre », sur la base d’une enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette criminalisation de la parole ouvre la voie à de futures sanctions contre ceux qui expriment, même paisiblement, une vision chrétienne de l’anthropologie humaine.

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Face à cette stratégie, il est urgent de rappeler l’enseignement clair de l’Église. Le Catéchisme affirme : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées. […] Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste » (§2358). Mais il précise aussi : « Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés. […] Ils ne sauraient être approuvés en aucun cas » (§2357).

Élu en mai 2025, le pape Léon XIV a réaffirmé avec clarté l’enseignement de l’Église sur le mariage et la morale. Dans son homélie d’intronisation prononcée le 18 mai 2025, il a déclaré :
« Nous ne devons jamais craindre de proclamer que la sainteté est le chemin du vrai bonheur. Ce chemin passe par la Croix. Il exige de renoncer aux illusions d’un amour sans vérité, d’une miséricorde sans conversion. »
Sans mentionner directement les bénédictions de couples homosexuels, le pape a appelé à « enseigner courageusement ce que Dieu veut pour ses enfants », rappelant que l’amour véritable oriente vers la sainteté.

Déjà en 2012, alors évêque de Chiclayo au Pérou, Mgr Prévost, devenu Léon XIV, s’inquiétait de « la sympathie croissante des médias pour des croyances et pratiques contraires à l’Évangile », évoquant explicitement « le style de vie homosexuel » ainsi que « les familles alternatives composées de partenaires de même sexe et d’enfants adoptés ».

En mai 2024, vingt États membres de l’Union européenne ont signé une déclaration en faveur d’une future stratégie LGBTIQ commune. La France en fait partie. Mais les évêques français, eux, ne sont pas contraints de se conformer à cette vision idéologique. Ils peuvent et doivent faire entendre une voix différente, fidèle à la vérité de l’homme , à la mission de l’Église et à la parole du Pape Léon XIV.

Alors que Bruxelles entend « intégrer l’égalité LGBTIQ dans toutes les politiques et tous les fonds de l’UE », l’Église est appelée à défendre la liberté des parents, la liberté de conscience, la liberté d’éducation, et la liberté des chrétiens à proclamer l’Évangile. La question demeure : les évêques de France oseront-ils s’élever contre cette stratégie, ou se contenteront-ils d’un silence prudent qui pourrait être interprété comme une complicité ?

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