Depuis 2000 ans

Qui en veut aux catholiques ?

Les enfants de la déconstruction sont totalement ignorants de leur héritage en raison de la transmission insuffisante de la religion.

L’ouvrage « Qui en veut aux catholiques? » de Marc Eynaud explore les actes de profanation et d’agression envers les catholiques en France. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, la religion chrétienne est de loin la plus attaquée, avec 1052 faits recensés, dont 996 actions et 56 menaces. Eynaud suggère que ces chiffres sont en partie expliqués par le nombre élevé d’édifices religieux chrétiens en France, mais souligne également que les actes malveillants sans objectif de vol se multiplient.

Les chrétiens sont également les cibles privilégiées des attentats islamistes en France. Eynaud soutient que la laïcité mal comprise et l’antichristianisme sont à l’origine de ces actes de haine envers les catholiques. En France, la pratique catholique a connu un effondrement à cause de plusieurs facteurs, tels que les Lumières, la Révolution française, le rationalisme, la séparation de l’Église et de l’État et la fin de la Seconde guerre mondiale. Ces événements ont causé des dégâts importants dans l’Église de France, qui ont été exacerbés par la perte de son pouvoir temporel et la sortie de la place publique.

La pédocriminalité au sein de l’Église a également joué un rôle dans cet effondrement, car elle a gravement affecté la confiance des fidèles et a mis en lumière les défaillances collectives de trop nombreux évêques. En outre, l’Église a dû faire face à la modernité, à l’essor du marxisme, à la confusion entre universalisme et mondialisation et à une société postmoderne dont les valeurs et les aspirations sont en opposition avec sa doctrine.

Selon Pierre Manent, il y a une « morne aversion » et un rejet paresseux mais implacable du christianisme par la société moderne en France. Cela se manifeste par la multiplication des actes antichrétiens et la disparition de l’interdit moral qui protégeait les églises. Cependant, il est important de noter que cette aversion est en grande partie due à l’ignorance du fait religieux, car les enfants de la déconstruction sont totalement ignorants de leur héritage en raison de la transmission insuffisante de la religion. Dans une société qui valorise la diversité et la protection des minorités, l’universalisme catholique, sa morale, ses dogmes et sa philosophie peuvent être perçus comme des contre-modèles.

Malgré cela, il est possible que le christianisme puisse continuer à exister en France, même si la chrétienté est en train de disparaître : l’Eglise l’Epouse du Christ est éternelle.

Recevez chaque jour notre newsletter !