Le juriste allemand Martin Selmayr, qui a précédemment exercé en tant que représentant de la Commission européenne en Autriche, a officiellement pris ses fonctions en tant qu’ambassadeur de l’Union européenne (UE) auprès du Saint-Siège.
À 53 ans, Martin Selmayr né le 5 décembre 1970 à Bonn, représente également l’UE auprès du Souverain Ordre de Malte, de la République de Saint-Marin, ainsi que des organisations des Nations Unies basées à Rome, y compris l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial.
Un parcours professionnel riche et controversé
Martin Selmayr, juriste allemand et membre du parti flamand Christen-Democratisch en Vlaams, a occupé divers postes au sein de la Commission européenne depuis 2004. Il a organisé la campagne de Jean-Claude Juncker pour la présidence de la Commission et a été nommé directeur de cabinet de ce dernier. En mars 2018, il est nommé secrétaire général, une décision qui entraîne une vive controverse, désignée « Selmayrgate »
Critiquée pour son manque de transparence et son processus opaque, sa nomination suscite des appels à sa démission de la part du Parlement européen. Jean-Claude Juncker le défend, mais la pression augmente, aboutissant à sa démission le 16 juillet 2019, à l’instigation d’Ursula von der Leyen, qui lui succède à la présidence de la Commission.
De 1998 à 2000, il a travaillé à la Banque centrale européenne à Francfort. En 2004, Selmayr a rejoint la Commission européenne en tant que porte-parole pour la société de l’information et les médias, fonction qu’il a occupée jusqu’en 2010.
Il a ensuite été chef de cabinet de la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. Après avoir été chef de cabinet du président de la Commission (2014-2018) et secrétaire général de l’institution (2018-2019), il a dirigé la représentation de la Commission européenne en Autriche de 2019 à 2024.
Critiquée pour son manque de transparence et son processus opaque, sa nomination suscite des appels à sa démission de la part du Parlement européen. Jean-Claude Juncker le défend, mais la pression augmente, aboutissant à sa démission le 16 juillet 2019, à l’instigation d’Ursula von der Leyen, qui lui succède à la présidence de la Commission.
Au cours de sa carrière, Selmayr a joué un rôle clé dans des initiatives importantes, telles que la fin des frais d’itinérance. Son parcours illustre les défis de transparence et de responsabilité au sein des institutions européennes.
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Lors de sa prise de fonction, Selmayr a exprimé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec « #TeamEurope » et la communauté diplomatique à Rome pour renforcer l’ordre international basé sur des règles, la sécurité alimentaire mondiale et le développement durable, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies. Il a également remercié le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour la confiance qui lui a été accordée dans cette mission exigeante.
Lors de sa rencontre avec le Pape, Martin Selmayr n’était pas le seul diplomate présent. Farid El-Khazen, l’ambassadeur du Liban auprès du Saint-Siège dont le mandat arrive à son terme, a également été reçu. Les détails des discussions lors de ces rencontres n’ont pas été divulgués.