Le 8 décembre prochain, Monseigneur Frank Leo, archevêque de Toronto, sera élevé au rang de cardinal de l’Église catholique. À 53 ans, il deviendra le plus jeune cardinal électeur du XXIe siècle, une nomination qui marque un tournant dans son parcours, à la fois pastoral et diplomatique. Né à Montréal, Monseigneur Leo a consacré sa vie à l’Église, notamment dans des missions diplomatiques internationales.
Monseigneur Léo a notamment affirmé : « Nous devons être des instruments de paix, non seulement à l’intérieur de nos paroisses, mais aussi dans nos sociétés, où la guerre et l’injustice frappent trop souvent. »
Ce souci de la paix se reflète dans son engagement diplomatique, ayant servi pendant plusieurs années dans le corps diplomatique du Saint-Siège, où il a œuvré pour résoudre des conflits et favoriser la réconciliation. En parlant de son expérience, il déclarait : « Lorsque l’Église s’engage dans des questions internationales, elle n’agit pas pour défendre des intérêts nationaux, mais pour défendre la dignité humaine et promouvoir le bien commun. »
Son engagement au Canada, notamment face à la montée de l’anticléricalisme des autorités canadiennes, est aussi significatif. Lors d’une rencontre avec des jeunes catholiques, Monseigneur Leo a insisté : « L’Église doit être présente, non pas pour se défendre, mais pour offrir un témoignage de la vérité et de l’amour du Christ dans un monde souvent indifférent à la spiritualité. »
Il a également exprimé son inquiétude face aux lois et politiques qui, compromettent la liberté religieuse, notamment dans l’éducation et le domaine public. En parlant des défis auxquels l’Église fait face, il a précisé : « Les valeurs chrétiennes, la liberté de conscience et la possibilité pour chacun d’exprimer sa foi doivent être protégées, dans le respect des autres croyances. »
En tant que cardinal, Monseigneur Leo participera au conclave papal et au choix du prochain Pape, tout en continuant de conseiller le Pape François sur des questions importantes concernant l’Église mondiale. Il a souvent parlé de son rôle en ces termes : « Notre rôle en tant qu’évêques et cardinaux est de guider l’Église à travers les défis contemporains, tout en restant fermes dans notre engagement à suivre les enseignements du Christ. Nous devons être des bâtisseurs d’espérance. »
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Sa nomination au cardinalat est également un symbole de l’avenir de l’Église : un homme jeune, intellectuellement préparé, et profondément engagé à servir la paix et la justice. Comme il l’a exprimé récemment : « Je suis honoré de pouvoir servir l’Église catholique et de continuer à porter le message de l’Évangile à travers mes responsabilités. Mais surtout, je me sens appelé à œuvrer pour un monde meilleur, plus fraternel et plus juste. »
Sa biographie
Francis « Frank » Leo, né le 30 juin 1971 à Montréal, est un prélat catholique canadien. Il a été ordonné prêtre de l’archidiocèse de Montréal en 1996, après avoir obtenu un baccalauréat à l’Institut de formation théologique de Montréal (IFTM), ainsi qu’une licence et un doctorat en théologie à l’Institut international de recherche mariale.
Il a ensuite poursuivi sa formation à l’Académie pontificale ecclésiastique de Rome de 2006 à 2008, avant de rejoindre le service diplomatique du Saint-Siège. Il a été affecté à la Nonciature apostolique en Australie de 2008 à 2011, puis à la Mission d’étude du Saint-Siège à Hong Kong entre 2011 et 2012.
En 2012, il revient à Montréal où il occupe les postes de directeur et professeur de dogmatique au Grand Séminaire, et devient vice-président du service des vocations de l’archidiocèse. De 2015 à 2021, il a été secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Canada et a fondé la Société mariologique canadienne dont il est devenu président.
Sa nomination en tant que cardinal, annoncée le 6 octobre 2024 aura lieu le 8 décembre prochain.
