L’artiste jésuite Marko Rupnik, condamné pour abus sexuels et abus du sacrement de pénitence pour assouvir des pulsions sexuelles inacceptables, a été brièvement excommunié. Le diocèse de Versailles a annoncé avoir mis fin à toute collaboration avec lui, mais Rome n’a pas fait de même. Rupnik est toujours conseiller officiel de plusieurs dicastères du Vatican, notamment auprès de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ainsi qu’au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.
En 2020, alors qu’il faisait déjà l’objet d’un processus pénal, mais avant que la peine d’excommunication ne soit prononcée, Rupnik a été invité à prêcher une retraite de Carême à la curie romaine.
Depuis sa condamnation, il a continué à voyager, à recevoir des prix internationaux pour son travail et à publier des commentaires vidéo sur des questions théologiques. Rupnik figure toujours sur la liste des conseillers de ces dicastères en 2021 et 2022.
La presse catholique américaine s’interroge sur les raisons de la clémence accordée à Rupnik alors que le père Pavone, très impliqué dans la défense de la vie et proche de Donald Trump, a été réduit à l’état laïc.
