La disparition d’Emanuela Orlandi, qui a eu lieu le 22 juin 1983 à Rome alors qu’elle sortait de l’école de musique Sant’Apollinare, est une affaire qui continue de susciter de nombreuses questions et théories. La famille d’Emanuela, qui a mené une campagne pour trouver des réponses à ses allées et venues depuis près de 40 ans, a réclamé cette réouverture de l’affaire. Il y a eu des rumeurs impliquant des membres de la mafia, des membres du clergé et le « Front de libération turc » qui réclamait la liberté d’Ali Agca, l’homme qui a tenté d’assassiner Saint Jean-Paul II en 1981.
Le promoteur de la justice vaticane, Alessandro Diddi, a déclaré qu’il réexaminera « tous les dossiers, documents, rapports, informations et témoignages » liés à l’affaire pour « ne rien négliger » dans ses efforts pour résoudre cette affaire. Les familles Orlandi n’ont reçu encore aucune notification officielle par le Vatican. Cette décision du Saint-Siège de rouvrir l’affaire vient après plusieurs développements dans cette histoire, comme l’initiative de la famille d’ouvrir la tombe dans le cimetière teutonique à l’intérieur du Vatican. En 2012, ils ont demandé une enquête lorsqu’ils ont trouvé des restes squelettiques non identifiés à côté de la tombe du chef de la mafia romaine Enrico De Pedis, dans la basilique de San Apollinaris. En 2018, des ossements ont été retrouvés dans le sous-sol de la nonciature de Rome, mais les enquêtes ont déterminé que les restes dataient d’avant 1964.
La réouverture de l’affaire d’Emanuela Orlandi offre un espoir aux familles Orlandi pour obtenir enfin des réponses sur sa disparition et mettre fin à des décennies de spéculations.