En ce jour de la fête de la Pentecôte et veille de la fête de Saint Ephrem le Syrien*, nous avons voulu rendre hommage aux chrétiens de Syrie et, à travers eux, à tous les chrétiens d’Orient persécutés pour leur foi , en particulier en Irak, au Liban et dans toute cette région marquée par les épreuves.Le père Pierre Somar Al Nader nous a confié toute l’ambiguïté de la situation et la difficulté des chrétiens de Syrie à vivre leur foi et leurs traditions. Le curé de l’église Saint-Éphrem à Paris est partagé entre l’espérance qui repose en partie sur le nouveau pape Léon XIV et la peur d’un avenir encore fragile.
témoignage du Pére Al Nader
L’église Saint-Éphrem-le-Syriaque est une église catholique syriaque située dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, dans le quartier de la Sorbonne. Dédiée à saint Éphrem le Syriaque, elle dépend de la paroisse syriaque catholique de Paris.Elle fêtera donc son centenaire en novembre 2025.Le culte y est célébré selon le rite syriaque oriental, également appelé rite chaldéen ou rite assyro-chaldéen, hérité de l’antique Église de l’Orient. Cette liturgie est notamment pratiqué par l’Église catholique chaldéenne et l’Église catholique syro-malabare.
Sa principale caractéristique est l’usage du syriaque, forme chrétienne de l’araméen, langue du Christ. Ainsi, les sacrements y sont célébrés dans cette langue sacrée, offrant une continuité vivante avec les origines de la foi chrétienne. L’aménagement liturgique des églises et la forme de la prière suivent une tradition propre, profondément marquée par la spiritualité orientale.
Rappelons-nous que le Pape Léon XIV s’est adressé aux fidèles des Églises orientales en leur lançant cet encouragement: « Continuez à briller par la foi, l’espérance et la charité, et pour rien d’autre ». Il a invité les pasteurs à « promouvoir avec droiture la communion, surtout dans les Synodes des évêques, afin qu’ils soient des lieux de collégialité et de coresponsabilité authentiques » et de rajouter ces mots : « Nous avons un grand besoin de retrouver le sens du mystère qui reste vivant dans vos liturgies. »
À titre exceptionnel, le père Pierre Somar Al Nader nous a autorisés à filmer une partie de la célébration de la fête de la Pentecôte selon le rite syriaque oriental, un moment de prière empreint de solennité et de ferveur.
*Saint Éphrem le Syriaque, ou Éphrem de Nisibe (en syriaque : ܐܦܪܝܡ ܣܘܪܝܝܐ / ʾAfrēm Suryāyā), est né vers 306 à Nisibe (dans l’actuelle Turquie) et mort en 373 à Édesse. Diacre de langue syriaque, il fut un grand théologien du IVᵉ siècle, reconnu comme Père de l’Église tant par les Églises catholique qu’orthodoxes. En 1920, il a été proclamé Docteur de l’Église par le pape Benoît XV. Son œuvre comprend de nombreux hymnes, homélies et poèmes d’une profonde richesse spirituelle et doctrinale.
