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Rumeurs autour de la santé du pape François : 12 cardinaux pressentis pour être pape

@DR college of cardinals report
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Si François venait à renoncer, les cardinaux devront choisir entre la poursuite de son héritage ou un recentrage doctrinal.

Alors que le pape François, âgé de 88 ans, a été hospitalisé ce vendredi 14 février 2025 pour une bronchite infectieuse, les rumeurs sur un éventuel conclave se multiplient. Le Vatican a confirmé que cette hospitalisation au Policlinico Agostino Gemelli de Rome était une précaution médicale, mais l’annulation de tous les engagements du Saint-Père pour les trois prochains jours a ravivé les spéculations sur l’avenir du pontificat.

En cas de renoncement du Pape François , plusieurs noms de cardinaux circulent déjà comme papabili ( pouvant être Pape) , des figures influentes au sein du Collège des cardinaux qui pourraient être appelées à succéder au pape François si un conclave devait être convoqué.

Les figures progressistes en continuité avec le pape François

Parmi les cardinaux qui incarnent le prolongement de la ligne actuelle du pape François, Matteo Zuppi, 69 ans, archevêque de Bologne, apparaît comme l’un des favoris. Proche de la Communauté de Sant’Egidio, il s’est illustré par son engagement pour la paix, le dialogue interreligieux et la diplomatie. Sa vision pastorale et son souci des périphéries font de lui un candidat naturel pour poursuivre l’œuvre du pontife argentin.

Autre figure influente, Luis Antonio Tagle, 67 ans, pro-préfet du Dicastère pour l’Évangélisation, est souvent cité comme un potentiel « pape asiatique ». Ancien archevêque de Manille, il est apprécié pour sa proximité avec les fidèles et son charisme communicatif. Défenseur d’une Église missionnaire et sociale, il bénéficie d’un fort soutien en Asie et parmi les partisans des réformes pastorales.

Pietro Parolin, 70 ans, actuel secrétaire d’État du Vatican, incarne quant à lui une approche plus diplomatique du pontificat. Il a joué un rôle clé dans les relations du Saint-Siège avec la Chine et d’autres puissances mondiales. Bien que son expérience en fasse un candidat sérieux, son profil de diplomate de la Curie pourrait être un frein pour ceux qui souhaitent un pape plus proche du terrain pastoral.

En Europe, Jean-Marc Aveline, 66 ans, archevêque de Marseille né à Sidi Bel Abbès, s’est imposé comme une voix majeure du dialogue interreligieux et de l’engagement envers les migrants. Il porte une vision ouverte et sociale de l’Église, qui pourrait séduire les électeurs du conclave cherchant à poursuivre la ligne de François.

Un possible retour à une Église plus traditionnelle

À l’opposé de cette mouvance, plusieurs cardinaux conservateurs apparaissent comme des alternatives pour un retour à une Église plus attachée à la tradition. Robert Sarah, 79 ans, préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin, est l’un des plus emblématiques. Originaire de Guinée, il incarne une vision rigoureuse du catholicisme, prônant un retour à la liturgie tridentine et une spiritualité plus contemplative. Il est particulièrement apprécié par les fidèles attachés à la tradition.

Dans la même dynamique, Péter Erdő, 72 ans, archevêque d’Esztergom-Budapest, est reconnu pour sa rigueur doctrinale et sa défense des racines chrétiennes de l’Europe. Ancien président du Conseil des Conférences épiscopales européennes, il a un profil intellectuel fort et bénéficie d’un solide ancrage en Europe centrale.

Willem Eijk, 71 ans, archevêque d’Utrecht, est un autre candidat conservateur sérieux. Médecin de formation et spécialiste des questions bioéthiques, il défend les positions traditionnelles de l’Église sur les sujets de société. Son approche stricte et doctrinale pourrait séduire ceux qui souhaitent un pontificat plus en retrait des réformes récentes.

Au Sri Lanka, Malcolm Ranjith, 77 ans, archevêque de Colombo, est un fervent partisan du retour à la liturgie traditionnelle. Ancien secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin, il est connu pour son opposition aux dérives modernistes et son attachement à une spiritualité centrée sur la sacralité du culte.

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Des candidats moins attendus mais crédibles

Si ces noms dominent les spéculations, la surprise pourrait venir d’un autre cardinal moins médiatisé mais tout aussi influent. Fridolin Ambongo Besungu, 65 ans, archevêque de Kinshasa, représente l’essor du catholicisme africain. Engagé dans la défense des droits humains et la justice sociale, il pourrait incarner une Église tournée vers les défis du XXIᵉ siècle sur le continent africain.

En Asie, Charles Maung Bo, 76 ans, archevêque de Yangon, est un fervent défenseur des minorités persécutées et de la paix dans une région marquée par des tensions politiques. Son profil de combattant des droits de l’homme en fait un candidat atypique mais puissant.

Enfin, Pierbattista Pizzaballa, 59 ans, patriarche latin de Jérusalem, s’est imposé comme un acteur incontournable du dialogue entre juifs, chrétiens et musulmans au Moyen-Orient. Son expérience unique dans une région sous tension lui confère une stature internationale qui pourrait peser lors du conclave.

Dans ce climat d’incertitude, la question du prochain pape reste ouverte. Si François venait à renoncer, les cardinaux devront choisir entre la poursuite de son héritage ou un recentrage doctrinal. Les noms qui circulent montrent une diversité de profils, allant des figures progressistes aux tenants d’une Église plus traditionnelle.Les rumeurs entourant la santé du pape François ne font que renforcer ces spéculations. Si le Vatican assure que son état est sous contrôle, les discussions en coulisses s’intensifient, et les regards se tournent déjà vers ceux qui pourraient être appelés à lui succéder.

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