Né en 1380 près de Sienne, au sein d’une famille noble, Bernardin perdit ses parents très jeune et fut élevé par un oncle. D’un esprit vif et cultivé, il mena des études brillantes, mais c’est la prière et la charité qui orientèrent sa vie. À l’âge de vingt ans, au cœur d’une terrible épidémie de peste, il se donna tout entier aux malades, dirigeant même un hôpital de la ville. Deux ans plus tard, il entra chez les franciscains et reçut la charge de prêcher.
Son éloquence et sa voix puissante firent de lui un missionnaire populaire d’une rare fécondité. Parcourant les routes d’Italie, il annonçait l’Évangile sur les places publiques, trop vastes parfois pour contenir les foules accourues. Il prêchait le Christ avec une ardeur concrète, un style alerte, mêlant mystique, morale et enseignement social, et incitant les cœurs à se convertir à la primauté de Jésus.Saint Bernardin est également l’un des artisans majeurs de la réforme franciscaine dite de « l’observance », redonnant à l’ordre mineur la fraîcheur de l’Évangile vécu dans la pauvreté. Il diffusait avec ferveur la dévotion au saint Nom de Jésus, qu’il faisait graver dans un disque frappé du monogramme « IHS ». Sur certaines représentations, comme dans l’église Saint-Eleusippe de Quinçay, ce disque porte le mot Caritas, reflet de sa vie toute donnée.
Son influence dépasse les frontières de l’Italie. En Corse, où les franciscains jouèrent un rôle majeur dans l’évangélisation, le culte populaire envers saint Bernardin s’est enraciné. Le prénom Bernardin, très répandu autrefois, a donné naissance au patronyme Bernardini et fut porté par des figures locales telles que Bernardin Alberti, moine vénérable mort à Marcasso en 1653.
Saint Bernardin mourut le 20 mai 1444 à L’Aquila, après une vie tout entière consacrée à faire aimer le Christ. Que son exemple ranime aujourd’hui notre zèle pour annoncer Jésus, « le seul Nom donné aux hommes par lequel nous devons être sauvés » (Actes 4, 12).
avec nominis