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Saint Eloi

À Paris, une église fut dédiée en son honneur dans le quartier des ferronniers d'art et des ébénistes, l'église Saint-Eloi, reconstruite en 1967. Une autre église lui était dédiée dans la rue des Orfèvres...

évêque de Noyon (+ 660)

Saint Éloi, originaire de Chaptelat dans le Limousin, naquit au sein d’une famille de paysans aisés qui travaillaient leur propre terre, contrairement à de nombreux grands propriétaires qui employaient des esclaves pour cultiver leurs domaines. Il décida de confier la gestion de son domaine à l’un de ses frères et devint apprenti orfèvre dans un atelier spécialisé dans la frappe de la monnaie royale, en suivant les anciennes méthodes romaines. Il était habile dans la création d’émaux et le travail de l’or fin, mais sa probité et son honnêteté étaient tout aussi remarquables.

Lorsqu’il fut sollicité pour créer un trône d’or pour le roi Clotaire II (613-629), il en réalisa un second avec l’excédent d’or qu’il ne souhaitait pas conserver pour lui-même. Cette action exceptionnelle pour son époque lui valut la confiance du roi, qui lui demanda de s’installer à Paris en tant qu’orfèvre royal, membre de la Trésorerie royale et conseiller à la cour.

À Marseille, en tant que monétaire, il racheta de nombreux esclaves vendus sur le port. Lorsque Dagobert accéda au trône en 629, Saint Éloi fut rappelé à Paris pour superviser les ateliers monétaires du royaume franc, situés sur le quai des Orfèvres, près de l’actuelle rue de la Monnaie. Il fut chargé d’orner les tombes de saints, tels que sainte Geneviève et saint Denis, ainsi que de créer des châsses pour saint Germain, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe. De plus, il confectionna de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis. Sa probité, son honnêteté et son jugement paisible lui valurent la confiance du roi, qui le consultait fréquemment et lui confia même des missions de paix, notamment auprès du roi breton Judicaël.

En 632, Saint Éloi fonda le monastère de Solignac au sud de Limoges. Un an plus tard, il établit le premier monastère féminin de Paris dans sa propre maison de l’île de la Cité, qu’il confia à sainte Aure. Après la mort de Dagobert, il quitta la cour en même temps que saint Ouen pour se consacrer à la cléricature. Il fut ordonné prêtre le 13 mai 641, le même jour que saint Ouen, qui devint évêque de Rouen. Saint Éloi, quant à lui, devint évêque de Noyon et Tournai, un diocèse s’étendant jusqu’à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise.

Il entreprit des efforts d’évangélisation dans la région d’Anvers, bien que ses succès furent limités. Ses sermons nous informent sur la situation religieuse de l’époque et les superstitions païennes auxquelles il fit face. Il embrassa la spiritualité de saint Colomban, fondant des monastères et se retirant parfois dans l’oratoire d’Ourscamps-sur-Oise. Il participa à des conciles à Châlon-sur-Saône et en Aquitaine, à Uzès et à Marseille. Saint Éloi décéda en 660, peu de temps avant son voyage prévu pour Cahors. La reine sainte Bathilde fit un déplacement pour le voir mais arriva trop tard.

À Paris, une église fut dédiée en son honneur dans le quartier des ferronniers d’art et des ébénistes, l’église Saint-Eloi, reconstruite en 1967. Une autre église lui était dédiée dans la rue des Orfèvres, près de l’hôtel de la Monnaie (rue de la Monnaie à Paris 4ème), bien qu’elle fut détruite en 1793. À la cathédrale Notre-Dame, dans la chapelle Sainte-Anne, où se trouvait autrefois leur confrérie, les orfèvres et joailliers de Paris placèrent sa statue et restaurèrent son autel.

Saint Yrieix venait de décéder au moment de la naissance de Saint Éloi. Saint Éloi naquit dans une famille chrétienne établie depuis longtemps. À Paris, il attira l’attention du roi Clotaire II, qui le prit comme conseiller et trésorier. Plus tard, le roi Dagobert le considéra comme un confident.

Cependant, Saint Éloi ressentit l’appel de la vie religieuse et fonda un monastère à Solignac. Le monastère comptait déjà plus de 150 moines de son vivant, suivant les règles de Saint Benoît et de Saint Colomban. Il était sous la protection du roi et non de l’évêque. La piété et le travail acharné qui y régnaient en firent l’un des monastères les plus prospères de l’époque. Saint Éloi établit également un monastère similaire pour les femmes à Paris. Après la mort de Dagobert, il souhaitait se retirer, mais il fut élevé à l’épiscopat et continua à promouvoir la vie monastique.

En 641, Éloi fut ordonné prêtre et devint évêque de Noyon-Tournai. Il travailla à la conversion des Frisons, les habitants du nord de son diocèse. Il fonda d’autres abbayes et continua à gagner l’amour des fidèles. Lorsqu’il tomba malade, sainte Bathilde, la reine détrônée qu’il avait soutenue, accourut à son chevet, mais il était déjà décédé à son arrivée. Saint Éloi est le saint patron des orfèvres, mais également des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers, et il est considéré comme le protecteur des chevaux, ce qui en fait également le patron des cultivateurs, charretiers, mécaniciens et garagistes. Il est le patron des cultivateurs et de ceux qui travaillent les métaux, notamment dans la métallurgie et l’orfèvrerie.

L’église Saint-Éloi de Paris, construite en métal en 1967, abrite une statue du saint orfèvre réalisée en 1937 par Jean Puiforcat pour l’exposition universelle. En tant qu’orfèvre, Saint Éloi est également devenu le saint patron des horlogers, des métallurgistes, des forgerons et des maréchaux-ferrants. Il est exhorté à guider les mécaniciens des Armées vers l’habileté et l’intégrité dans leur travail. Des vitraux et fresques le représentant sont présents dans plusieurs églises, notamment l’église St Henri au Creusot et l’église romane de Grange en Saône et Loire. Finalement, saint Éloi mit tout son zèle dans sa mission apostolique en tant qu’évêque de Noyon et Tournai, contribuant à la conversion des Frisons et à la fondation d’abbayes, tout en créant de magnifiques pièces d’orfèvrerie en l’honneur des saints.

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