Fête de saint Éric IX, roi de Suède et martyr (+1160)
Il fut roi, législateur, apôtre et martyr. Saint Éric IX, également connu sous le nom d’Éric le Saint, incarne cette figure rare de chef d’État profondément marqué par l’Évangile, qui ne dissocie pas la justice temporelle de la mission spirituelle.
Gendre du roi Smercher, Éric fut élu pour lui succéder au trône de Suède en 1141. Loin de chercher la domination par la force, il gouverna avec sagesse et équité. Il mit un soin particulier à l’administration de la justice et à la rédaction des lois du royaume dans un esprit inspiré du christianisme. Il ne contraignit personne à embrasser la foi, mais il espéra qu’en ordonnant le bien commun selon l’esprit du Christ, les cœurs seraient peu à peu touchés.Homme de foi et de devoir, Éric travailla également à l’évangélisation au-delà des frontières de son royaume. Il se tourna vers la Finlande, encore largement païenne, non seulement pour affermir son autorité royale, mais surtout pour y faire porter la lumière du Christ. Il y envoya saint Henri, qu’il fit consacrer évêque, et entreprit une campagne à la fois politique et missionnaire.
Mais c’est dans le sang que s’acheva sa mission. Le 18 mai 1160, alors qu’il assistait à la messe à Turku, au sud-ouest de la Finlande, Éric fut attaqué par des ennemis venus de l’intérieur et de l’extérieur du royaume, sans doute à l’instigation des Danois. Il fut assassiné à la sortie de l’église, en haine de la foi qu’il incarnait si fermement.
L’Église le vénère comme martyr. Il est le saint patron de la ville de Stockholm, dont le sceau porte encore aujourd’hui son effigie, et l’un des saints protecteurs de la Suède. Son tombeau se trouve à Upsala, où il est honoré depuis des siècles.
Dans un monde où l’autorité est souvent soupçonnée de s’éloigner du service et du bien commun, saint Éric rappelle qu’il est possible de régner en chrétien, de légiférer avec sagesse, de combattre sans haine, et d’aimer jusqu’à verser son sang pour la vérité du Christ.
Avec nominis
