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Saint Georges

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Les circonstances extraordinaires de sa mort lui ont valu le titre de « grand martyr » par les chrétiens d'Orient, contribuant ainsi à l'essor rapide de son culte.

Martyr (+ 303)

Au IVe siècle, tous les sujets de l’empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l’empire. Cette directive est particulièrement applicable aux militaires, symbolisant ainsi leur obéissance aux ordres impériaux. À Lydda, en Palestine, un officier originaire de Cappadoce refuse de se plier à cet ordre et est exécuté pour désobéissance. Malgré le caractère sommaire des données historiques, la popularité de son culte dépasse largement les limites de l’histoire documentée.

Des récits relatifs des tentatives d’exécution multiples, telles que la dissection, le jet dans un puits, l’ingestion de plomb fondu, la combustion dans un taureau de bronze chauffé à blanc, ou encore la nourriture pour les oiseaux de proie. À chaque fois, saint Georges ressuscite, accomplissant des miracles supplémentaires.

Au XIe siècle, s’ajoute à ces récits une légende mettant en scène saint Georges triomphant d’un dragon malveillant, symbole du démon. Ce qui est certain, c’est qu’au IVe siècle, l’empereur Constantin lui fait ériger une église à Constantinople. Environ un siècle plus tard, une quarantaine d’églises lui sont dédiées en Égypte, et leur nombre augmenté en Gaule, à Ravenne et en Germanie.

En France, 81 localités réclament de sa protection et portent son nom, sans compter à peu près un millier d’églises qui lui sont dédiées. Il est également considéré comme le saint patron céleste de l’Angleterre et de l’Éthiopie, et figure sur les armoiries de la Russie, représentant l’écusson de la Moscovie.

Bien que certains cherchaient à nier son existence, l’absence de détails précis n’a pas suffi à effacer le souvenir de ce martyr de Palestine. Les circonstances extraordinaires de sa mort lui ont valu le titre de « grand martyr » par les chrétiens d’Orient, contribuant ainsi à l’essor rapide de son culte. Il est devenu le saint protecteur de nombreux pays, notamment de l’Angleterre et de la Géorgie, qui lui doit son nom.

Les croisades ont largement contribué à donner à son culte une aura particulière, notamment parmi les chevaliers français et anglais, légitimant ainsi leur choix de le vénérer comme saint protecteur.

Source nominis

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