Saint Gilbert, né à Ham le 30 septembre 950, fut une figure marquante de l’Église au tournant du millénaire. Originaire du Vermandois, il entra dans la vie ecclésiastique comme chanoine à Saint-Quentin, avant de devenir archiprêtre de Meaux. C’est en 995 qu’il fut nommé évêque de Meaux, succédant ainsi à Archanrad, son prédécesseur. Ses actions épiscopales, bien que peu documentées, témoignent néanmoins d’un engagement profond pour la préservation et le soutien des communautés monastiques, notamment en Ile-de-France et dans le pays chartrain.
Saint Gilbert apposa son sceau sur des chartes en faveur de plusieurs abbayes, dont celle de Saint-Denis et de Saint-Pierre de Melun, illustrant son rôle actif dans la consolidation de l’Église locale et sa relation avec la royauté, comme en témoignent ses signatures sur des documents datant de 998, 1005 et 1008. Son implication dans la gestion des biens ecclésiastiques à Meaux, notamment en facilitant la redistribution des terres entre l’évêque et le chapitre, montre sa volonté de maintenir une structure équilibrée et juste au sein de l’Église.
Sa vie fut marquée par une grande humilité, un trait qui se manifesta jusqu’à la fin de ses jours. Selon les récits historiques, Gilbert, gravement malade, fit appeler à son chevet des figures religieuses respectées telles que Leotheric, archevêque de Sens, et Fulbert, évêque de Chartres. Il mourut le 13 février, laissant derrière lui un héritage spirituel et de nombreux miracles, attestés par les témoignages de ceux qui vinrent prier sur son tombeau, situé devant le maître-autel de la cathédrale de Meaux.
La vénération de Saint Gilbert ne s’arrêta pas à sa mort : des miracles furent rapportés à son tombeau, bien que ses reliques aient été pillées par les Huguenots en 1562. Son exemple d’humilité et de service reste un modèle pour les évêques et les croyants de notre époque.
En résonance avec l’enseignement de l’Église, Saint Gilbert incarne l’idéal chrétien d’un évêque humble, proche de son peuple et dévoué à la préservation de la foi, même dans les moments les plus sombres de l’histoire. Son héritage demeure une source d’inspiration pour les catholiques d’aujourd’hui.
Avec nominis