Empereur germanique (+ 1024)
Il naquit dans la famille du duc de Bavière et accéda à l’empire germanique après la mort prématurée d’Otton III. En tant qu’empereur, il gouverna un vaste territoire incluant l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et le nord de l’Italie. Il épousa sainte Cunégonde de Luxembourg, dont la fête est célébrée le 3 mars, bien qu’ils n’aient pas eu d’enfants, il refusa de la répudier, un geste remarquable à l’époque.
Ses principales préoccupations étaient l’unité du Saint Empire romain germanique, pour laquelle il mena plusieurs campagnes, et la réforme des pratiques papales, en collaboration avec le roi de France, Robert le Pieux. Il renforça également le rôle de l’Église dans la société, érigeant notamment l’évêché de Bamberg et soutenant la réforme de Cluny en tant qu’oblat bénédictin.
Ne laissant aucun héritier, il désigna le Christ comme légataire de ses biens. Après sa mort à Grona en 1024, sainte Cunégonde se retira à l’abbaye de Kaffungen, qu’elle avait fondée. Sa mémoire est associée à une vie de continence avec son épouse, à ses efforts pour réformer l’Église et à son rôle dans la conversion au christianisme du futur saint Étienne, roi des Hongrois. Henri fut enterré à Bamberg, conformément à son souhait exprimé.
Dans une lettre adressée à l’évêque de Bamberg, il exprima sa conviction que les biens terrestres devraient être mis de côté pour poursuivre les demeures célestes, soulignant la vanité de la gloire terrestre comparée à l’éternité céleste.
