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Saint Ignace de Loyola , le chevalier devenu serviteur de Dieu

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Son œuvre apostolique et intellectuelle a profondément marqué l’Église. Canonisé en 1622, il est aujourd’hui encore une référence majeure pour ceux qui désirent unir vie intérieure et action

Fondateur de la Compagnie de Jésus (+ 1556)

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus, est l’une des grandes figures spirituelles du XVIe siècle. Né à Azpeitia, dans le Pays basque espagnol, au sein d’une famille noble et catholique, il est le benjamin de treize enfants. Sa jeunesse est marquée par la vie de cour et les idéaux chevaleresques. Il rêve de gloire militaire, jusqu’au jour où, en 1521, lors du siège de Pampelune par les troupes françaises, un boulet de canon lui fracasse la jambe. Alité durant de longs mois au château familial de Loyola, il découvre, faute de romans de chevalerie, la lecture de la vie des saints.

Ce moment d’épreuve devient le point de départ d’une conversion radicale. Ignace se tourne vers Dieu avec une ardeur nouvelle. Il se rend à Manrèse, près de l’abbaye de Montserrat, où il expérimente un profond cheminement intérieur. Ce n’est pas la vie contemplative qui l’attire, mais le service de Dieu parmi les hommes. C’est là qu’il élabore les Exercices spirituels, un recueil structurant une méthode de discernement fondée sur l’écoute de Dieu dans la prière et l’action. Il y consigne ses propres expériences spirituelles et les oriente vers un seul but : « pour la plus grande gloire de Dieu ».

Après un pèlerinage en Terre sainte, Ignace entreprend des études à l’Université de Paris. Il y loge au collège de Montaigu, aujourd’hui Sainte-Barbe, et partage sa chambre avec un certain François Xavier, futur saint lui aussi. Leur cohabitation n’est pas exempte de tensions, mais elle débouche sur une amitié et une mission communes. Le 15 août 1534, sur la colline de Montmartre, Ignace et six compagnons, tous étudiants, font vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ils jettent ainsi les fondements de la Compagnie de Jésus, un ordre religieux résolument missionnaire et au service du pape.Douze ans plus tard, les compagnons prononcent leurs vœux définitifs à Rome. Ignace consacre les dernières années de sa vie à la structuration de l’ordre, à la rédaction de ses constitutions et à la formation de ses disciples. Il meurt à Rome le 31 juillet 1556. Son œuvre apostolique et intellectuelle a profondément marqué l’Église. Canonisé en 1622, il est aujourd’hui encore une référence majeure pour ceux qui désirent unir vie intérieure et action. Parmi les saints patrons des JMJ de Madrid en 2011, Ignace continue d’inspirer les jeunes chrétiens à chercher, discerner et servir Dieu dans toutes choses.

« L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et, par là, sauver son âme. Les autres choses sur la face de la terre sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé. Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide pour sa fin et s’en dégager dans la mesure où elles lui sont un obstacle. » (Exercices spirituels)

Avec nominis

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