Évêque de Constantinople, Docteur de l’Église (+ 407)
Le 30 janvier, les Églises d’Orient commémorent la translation des reliques de saint Jean Chrysostome à Constantinople, tandis que l’Église d’Occident célèbre cet événement le 13 septembre. Saint Jean Chrysostome, surnommé « Bouche d’Or » pour son éloquence exceptionnelle, demeure une figure emblématique de la foi catholique, ayant défendu celle-ci avec fermeté face aux pressions politiques de son époque.
Son épiscopat à Constantinople fut marqué par des réformes exemplaires, notamment par son austérité personnelle qui servait d’exemple à tous, et par son dévouement aux œuvres charitables, méritant ainsi le surnom d’« aumônier des pauvres ».
Sa sollicitude s’étendait à tous, particulièrement aux femmes, au mariage et à la famille, encourageant activement la participation des fidèles à une vie liturgique enrichie qu’il rendit magnifique et attirante par son génie créatif. Malgré sa bonté et sa profonde spiritualité, il fut souvent impliqué dans des intrigues politiques en raison de ses relations tendues avec les autorités publiques. Cela le conduisit finalement à l’exil, où il mourut en 407 près de Comane, Pont, victime des mauvais traitements infligés par ceux qui le gardaient.
Saint Jean Chrysostome fut non seulement un théologien éminent mais aussi un défenseur fervent du primat de la personne humaine, en particulier des pauvres et des exclus, soulignant l’importance d’une charité collective et d’un modèle social inspiré par l’Évangile.
Son héritage se perpétue à travers ses écrits, notamment ses commentaires sur la Genèse et les Actes des apôtres, où il explore la relation entre la création divine et l’humanité déchue, ainsi que le modèle de l’Église primitive comme idéal social chrétien. Saint Jean Chrysostome demeure ainsi un pilier de la doctrine sociale de l’Église, rappelant à tous la profondeur de la foi et l’appel universel à la rédemption divine.
Avec nominis