Évêque de Constantinople, Docteur de l’Église (+ 407)
Ce 13 septembre, l’Église célèbre la mémoire de saint Jean Chrysostome, figure majeure de l’Orient chrétien et docteur de l’Église. Né à Antioche, il reçut très tôt le surnom de Chrysostome , « Bouche d’or » , en raison de son éloquence exceptionnelle.Ordonné prêtre, puis élu en 397 évêque de Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient, il engagea une profonde réforme ecclésiale. Son style de vie simple et austère, sa prédication claire et accessible, ainsi que sa sollicitude envers les pauvres lui valurent l’estime du peuple, mais aussi l’hostilité du pouvoir impérial et de certaines factions ecclésiastiques. Exilé à plusieurs reprises, il mourut en 407 sur les bords de la mer Noire, victime de mauvais traitements.
Benoît XVI rappelait en 2007, à l’occasion du seizième centenaire de sa mort, que Jean Chrysostome fut à la fois « un second Paul » et « un docteur universel ». Ses homélies sur la Genèse, ses commentaires sur les Actes des Apôtres et ses exhortations à la vie communautaire en font un maître spirituel toujours actuel. Il proposait l’Église primitive comme modèle d’une société renouvelée, fondée sur la fraternité et la justice, ce qui le place parmi les grands précurseurs de la doctrine sociale chrétienne.
Pasteur attentif à la famille et à la vie liturgique, Jean Chrysostome sut unir exigence morale et proximité pastorale. Il décrivait Dieu comme « Père de tendresse, médecin des âmes, ami affectueux », un Dieu qui s’abaisse jusqu’à l’homme et transforme son existence par l’Esprit.L’Église d’Occident le commémore le 13 septembre, tandis que les Églises d’Orient honorent également, le 30 janvier, la translation de ses reliques à Constantinople.
👉 Mémoire de saint Jean Chrysostome : pasteur infatigable, prédicateur au verbe puissant, témoin d’une Église fidèle à l’Évangile, même face aux puissances du monde.
Avec nominis
