Curé d’Ars (+ 1859)
Jean-Marie Vianney a grandi pendant une période troublée par la Révolution française, marquée par des persécutions religieuses. Dans ce contexte difficile, il a reçu sa première communion dans la clandestinité. Originaire d’un milieu rural et n’ayant jamais fréquenté l’école, il nourrit le désir de devenir prêtre, mais se heurte à la réticence de son père. À l’âge de vingt ans, il commence enfin ses études, mais ses résultats étant jugés insuffisants, le séminaire de Lyon décide de le renvoyer. Malgré ces obstacles, il parvient à se présenter à l’ordination sacerdotale à Grenoble.
Après un premier ministère à Écully, il est nommé curé dans la petite paroisse d’Ars, située à 40 kilomètres de Lyon. Là, il restera jusqu’à sa mort. Sa bonté, la joie qu’il manifeste, et ses longues heures de prière devant le Saint-Sacrement touchent peu à peu les paroissiens.
Il consacre jusqu’à seize ou dix-huit heures par jour au confessionnal pour écouter, réconforter et apaiser chacun.
Dans les dernières années de sa vie, il reçoit chaque année jusqu’à 100 000 pèlerins venant chercher des paroles de réconfort et de paix. Bien qu’ignorant en matière de savoir académique, il est profondément connaisseur du cœur des hommes et de celui de Dieu.
Complètement dévoué à sa mission pastorale, il s’épuisera pour son ministère. Vers la fin de sa vie, il exprime sa paix intérieure avec ces mots : « Qu’il fait bon de mourir quand on a vécu sur la croix. » Il décède le 4 août 1859 à l’âge de 74 ans, laissant derrière lui un héritage de dévouement et de sainteté.
