Abbé de Glendalough, et archevêque de Dublin (+ 1180)
Le 14 novembre, l’Église fête Saint Laurent de Dublin, un homme de foi et de paix, dont la vie incarne l’idéal chrétien de sacrifice et de dévouement envers Dieu et l’Église. Né sous le nom de Lorcan Ua Tuathail en 1128, Laurent appartenait à une famille royale irlandaise qui donna de nombreux rois à l’Irlande. Cependant, c’est dans la vocation sacerdotale qu’il choisit de suivre son chemin, devenant un exemple éclatant de sainteté.
Élu évêque de Dublin, il se distingue par son dévouement à la défense de la discipline ecclésiastique et à la restauration de l’unité dans l’Irlande déchirée par des luttes internes. En 1179, il participe au concile général du Latran, où le Pape Alexandre III le nomme légat pour toute l’Irlande, lui conférant ainsi une mission de réconciliation et de maintien de la foi dans son pays d’origine. Cette responsabilité le conduit à un rôle diplomatique où il devient médiateur entre le roi Henri II d’Angleterre et le roi d’Irlande, une tâche périlleuse qui, bien que motivée par la paix, tourne à son désavantage.
En effet, Laurent est capturé et fait prisonnier en Angleterre, ce qui l’empêche de retourner immédiatement en Irlande. Dans cette période de captivité, il trouve refuge en France, où il est accueilli par les chanoines de l’abbaye de Saint-Victor à Eu, en Normandie. C’est là qu’il termine sa vie, dans la paix et la pauvreté totale, se consacrant à Dieu dans un ultime acte d’humilité.
Saint Laurent de Dublin meurt à Eu au cours de l’automne 1180, après une période de maladie. Il est mort en odeur de sainteté, et de nombreux miracles se produisirent sur son tombeau. Il fut canonisé en 1225 par le pape, et sa mémoire continue de vivre à travers les siècles, notamment à Eu, où son gisant repose dans l’abbaye. Le site de la Ville d’Eu le vénère comme un des plus anciens témoins de la chrétienté locale.
L’héritage de Saint Laurent de Dublin va bien au-delà de son rôle d’évêque. Il représente l’idéal de la sainteté par son engagement à défendre la foi, à promouvoir la paix et à défendre les droits de l’Église dans un monde marqué par des conflits politiques. Aujourd’hui, il est honoré non seulement en Irlande, mais également en France et au Canada, où une paroisse porte son nom dans le diocèse de Pembroke, en Ontario. Sa vie et sa canonisation témoignent de l’importance de l’unité, de la miséricorde et du sacrifice dans la mission de l’Église.
Avec Nominis
