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Saint Léonce de Tripoli : le soldat devenu martyr du Christ

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Décapité à Tripoli au IVe siècle pour avoir proclamé l’Évangile, saint Léonce est honoré aujourd’hui encore en Orient comme un témoin intrépide de la foi chrétienne

Soldat de l’armée romaine en garnison à Tripoli, dans l’actuel Liban, Léonce était phénicien de naissance. Chrétien fervent, il ne dissimulait pas sa foi et prêchait ouvertement l’Évangile, non seulement par ses paroles, mais aussi par une conduite exemplaire qui frappait ses compagnons d’armes. Cette audace, dans un empire encore païen et souvent hostile aux disciples du Christ, lui valut d’être arrêté pour « prosélytisme ».Les autorités romaines espéraient le faire taire par la torture. Saint Léonce fut suspendu la tête en bas, une lourde pierre nouée à son cou pour le faire suffoquer lentement. Malgré ces supplices, il ne renia pas son Seigneur. Finalement, il fut décapité, scellant son témoignage dans le sang.

Son martyre, daté vers 304 selon la tradition, fit une forte impression sur la communauté chrétienne locale. Vénéré dès les premiers siècles, saint Léonce devint une figure populaire dans l’Église syrienne. Son culte s’étendit au-delà du Liban, jusqu’à la Macédoine, où l’on trouve encore une église qui porte son nom à Vodoča, dans l’archidiocèse orthodoxe d’Ohrid.

Certaines traditions, plus anciennes encore, situent son martyr dès le Ier siècle, signe de l’ancrage très ancien du christianisme dans cette région du Levant.

Aujourd’hui, saint Léonce de Tripoli nous rappelle la grandeur du témoignage chrétien face à la persécution. Son exemple rejoint l’exhortation du Christ : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme » (Mt 10, 28).

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