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Saint Pierre Canisius

Dès lors, il a consacré sa vie à lutter contre l'influence de Luther. Il a prêché dans son pays natal, puis en Allemagne et en Suisse, partout où ses supérieurs l'ont envoyé. Il a entrepris la traduction des Pères de l'Église,

Docteur de l’Église (+ 1597)

À l’époque où la Réforme s’étendait sur toute l’Europe, ébranlant profondément la chrétienté occidentale, les familles catholiques renforçaient leur foi en l’Église romaine avec une détermination sans faille. Pierre Kanijs est né à Nimègue, aux Pays-Bas, au sein d’une de ces familles dévouées. Ses études solides à Cologne ont encore renforcé ses convictions, et lorsqu’il a rencontré Pierre Favre, compagnon de saint Ignace de Loyola dès les premiers moments, il a pris la décision de rejoindre la Compagnie de Jésus.

Dès lors, il a consacré sa vie à lutter contre l’influence de Luther. Il a prêché dans son pays natal, puis en Allemagne et en Suisse, partout où ses supérieurs l’ont envoyé. Il a entrepris la traduction des Pères de l’Église, qui étaient largement oubliés à l’époque et auxquels Luther refusait de se référer à tout prix. Il a également rédigé un catéchisme qui a connu un succès extraordinaire. Les Pères du Concile de Trente ont immédiatement fait appel à ses compétences.

Bien qu’il ait combattu la Réforme, il a fait preuve de douceur et de tendresse envers les réformateurs protestants. Conscient des faiblesses de l’Église catholique, il était convaincu que le renouveau de l’Église, qu’il préférait appeler « renouvellement », devait passer par la lutte contre l’ignorance du clergé et des fidèles. À une époque où l’imprimerie suscitait la méfiance en tant qu’un des instruments de la contestation, il l’a utilisée abondamment en disant : « Le progrès doit être mis au service de Dieu. » Il a rendu son dernier souffle en Suisse, à Fribourg, en présence de Dieu. Par la suite, il a été proclamé « Docteur de l’Église. »

Le 9 février 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Pierre Canisius (1521 – 1597), qui avait été proclamé Second Apôtre de l’Allemagne par Léon XIII, canonisé en 1925 par Pie XI, et élevé au titre de Docteur de l’Église. Saint Pierre Kanis, Canisius, forme latinisée de son nom de famille, a été une figure de premier plan au sein du catholicisme du XVIe siècle (source : site du Vatican).

Après avoir brossé le portrait de sa vie, le Saint-Père a souligné qu’une des caractéristiques marquantes de saint Pierre Canisius était sa capacité à harmoniser la fidélité aux principes dogmatiques avec le respect de chaque individu. Dans une époque marquée par des contrastes religieux forts, il a évité les discours durs et la rhétorique violente, ce qui était rare entre chrétiens, lorsqu’il s’agissait de présenter les fondements chrétiens et le renouveau de la foi en l’Église.

Ses écrits sur la formation spirituelle du peuple mettaient l’accent sur l’importance de la liturgie, de la messe et des sacrements. Cependant, il était également préoccupé par la démonstration de l’importance de la beauté et de la prière personnelle quotidienne, qu’il considérait comme complémentaires du culte et de la prière publique de l’Église. Les méthodes et les recommandations de Pierre Canisius conservent toute leur pertinence, notamment grâce à leur réaffirmation lors du concile Vatican II.

Benoît XVI a conclu en soulignant que Pierre Canisius avait clairement enseigné que le ministère apostolique ne pouvait porter ses fruits que si le prédicateur était un véritable témoin de Jésus, capable d’être un instrument de l’Évangile et de l’Église, vivant de manière moralement cohérente, dans la prière et l’amour (source : VIS 20110209 490).

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