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Saint Silvère

Un autre défi majeur pour Silvère était la question religieuse, en particulier les divergences doctrinales avec les Byzantins.

Pape et Martyr (536-537)

Saint Silvère fut le 58e Pape de l’Église catholique, élu en 536 et martyrisé en 537. Il succéda à saint Agapit I et fut confronté à une période troublée, marquée par les tensions politiques et religieuses entre l’Empire romain d’Orient et l’Empire romain d’Occident.

Son élection coïncida avec un moment critique de l’histoire de Rome : la ville fut bientôt assiégée par l’armée byzantine sous le commandement de Bélisaire. Malgré cette situation précaire, Silvère réussit à éviter l’effusion de sang et à négocier une transition pacifique. Cette action de paix, cependant, ne dura pas longtemps.

Un autre défi majeur pour Silvère était la question religieuse, en particulier les divergences doctrinales avec les Byzantins. La plupart des autorités religieuses de l’Empire d’Orient étaient monophysites, une doctrine hérétique selon la doctrine catholique, qui affirmait que le Christ avait une seule nature divine plutôt que deux natures, humaine et divine. Refusant de rétablir Anthime, l’évêque de Constantinople, qui avait été déposé par son prédécesseur Agapit pour ses opinions monophysites, Silvère s’attira la colère de l’impératrice Théodora.

Sous l’influence de Théodora, Silvère fut accusé de haute trahison. Il fut déposé et exilé sur l’île de Palmaria, située dans le golfe de Gaëte, en Italie méridionale, où il endura de grandes souffrances. Certains témoignages rapportent que Saint Silvère mourut de faim sur cette île déserte, victime des conditions sévères de son exil. Il mourut en 537, quelques mois après son exil, et fut reconnu comme martyr de la foi.

Son pontificat, bien que bref, est marqué par sa fidélité à la vérité chrétienne et son refus de céder aux pressions politiques et religieuses, même au prix de sa vie.

Avec Nominis

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