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Sainte Catherine Labouré

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Le 18 juillet 1830, la veille de la fête de saint Vincent de Paul, Catherine ressent un appel mystérieux d'un enfant qui la conduit à la chapelle. Elle y fait une rencontre extraordinaire, lors de laquelle elle voit la Sainte Vierge.

Fille de la Charité (+ 1876)

Catherine est née dans un petit village de Bourgogne, à Fain-les-Moutiers (21500), la huitième d’une fratrie de dix enfants. Sa mère décède lorsque Catherine a 9 ans, le 9 octobre 1815. Elle est alors recueillie, avec l’une de ses sœurs, par une tante résidant à Saint-Rémy, non loin de Fain. En janvier 1818, elle retourne à la ferme de sa famille, permettant ainsi à sa sœur Marie-Louise de rejoindre les Sœurs de la Charité à Langres.

À l’âge de 12 ans, Catherine endosse les rôles de mère de famille, de fermière et de maîtresse de maison. Elle supervise les serviteurs et la servante, gérant le fournil, le verger, l’étable, le poulailler et le colombier. Elle se lève avant l’aurore, prépare les repas pour les ouvriers aux champs, traie les vaches et conduit le troupeau à l’abreuvoir communal. Elle prend soin de son jeune frère handicapé et veille sur son père lorsqu’il rentre des champs ou du marché de Montbard (21500).

Malgré ses responsabilités, Catherine consacre également de longues heures à la petite église de Fain, même si le clergé est rare depuis la Révolution. Un appel monte en elle, et elle fait un rêve qui prend la forme d’un prêtre âgé, qu’elle pense reconnaître comme étant saint Vincent de Paul. Cette conviction se renforce lorsqu’elle voit une image de ce saint lors d’une visite aux Sœurs de Châtillon (21400), où elle étudie de 1824 à 1826 chez une cousine qui dirige un pensionnat. Elle revient à la ferme parce qu’elle se sent mal à l’aise parmi les jeunes filles de bonne famille du pensionnat. Son père souhaite la marier, mais elle refuse. Finalement, il l’envoie à Paris, où son fils gère un commerce de vins et un restaurant populaire. Catherine devient servante et découvre la misère des ouvriers ainsi que le travail des enfants dans les usines. C’est à ce moment-là qu’elle prend la décision définitive de se consacrer au service des pauvres.

De retour en Bourgogne, Catherine retrouve le pensionnat de Chatillon et les Sœurs de Saint Vincent de Paul. Son père finit par accepter son choix. Le mercredi 21 avril 1830, elle retourne à Paris et intègre le « séminaire » de la Maison-Mère de la rue du Bac. Le dimanche suivant, le 25 avril, est un jour de grande joie pour sœur Catherine, car les reliques de saint Vincent de Paul sont transférées de Notre-Dame de Paris à la chapelle de la rue de Sèvres.

Le 18 juillet 1830, la veille de la fête de saint Vincent de Paul, Catherine ressent un appel mystérieux d’un enfant qui la conduit à la chapelle. Elle y fait une rencontre extraordinaire, lors de laquelle elle voit la Sainte Vierge.

Elle en parle à son confesseur, Monsieur Aladel, qui doute de la véracité de son récit. Cependant, les événements qui suivent confirment les paroles de Catherine. La révolution éclate à la fin du mois de juillet.

Le 27 novembre de la même année, alors qu’elle prie dans la chapelle en compagnie de ses sœurs, Catherine ressent à nouveau le désir de voir la Sainte Vierge. Elle est exaucée, et cette expérience la marque profondément. Elle voit la Sainte Vierge vêtue d’une robe de soie blanche aurore et entourée de rayons lumineux symbolisant les grâces qu’elle accorde aux personnes qui les lui demandent. La Vierge lui demande de faire frapper une médaille selon ce modèle, affirmant que ceux qui la porteront avec piété bénéficieront de la protection spéciale de la Mère de Dieu.

Cependant, son confesseur Monsieur Aladel accueille avec scepticisme le récit de Catherine. En décembre 1830, Catherine fait une troisième apparition, mais elle ne peut se rappeler la date exacte lorsqu’elle en parle, car elle avait initialement gardé le secret. Cette dernière apparition a un caractère d’adieu, au cours de laquelle la Sainte Vierge lui révèle qu’elle ne la reverra plus, mais qu’elle entendra sa voix pendant ses prières.

Après avoir quitté la rue du Bac, Catherine est nommée à l’hospice d’Enghien. Elle y reste pendant 46 ans, au service des pauvres et des immigrés, avec une simplicité et une générosité exemplaires, sans jamais révéler la visite de la Vierge Marie. Elle décède le 31 décembre 1876, sans faire de bruit, avec un sourire merveilleux. Sa mémoire perdure à proximité de la place de la Nation, où elle a passé la majeure partie de sa vie.

Elle repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris. Elle a été canonisée par Pie XII en 1947.

Catherine était véritablement une âme toute dévouée à Dieu, au service des pauvres et des personnes âgées. Son amour pour le Seigneur et son engagement envers son prochain étaient inébranlables, et elle a laissé un précieux héritage de foi et de charité.

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