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Sainte Claire d’Assise

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C’est aux alentours de 1210 que Claire entend prêcher François, déjà converti à une vie radicalement évangélique. Séduite par cet idéal de pauvreté et de don total au Christ, elle cherche à le rencontrer ...

L’histoire de Sainte Claire d’Assise est indissociable de celle de Saint François. Née dans une famille noble à Assise vers 1193, onze à douze ans après François, elle grandit dans un contexte agité par les tensions politiques et sociales. Au moment de la commune d’Assise, vers 1200, sa famille doit se réfugier à Pérouse, ville rivale, pour échapper aux violences, et ne revient que plusieurs années plus tard.

C’est aux alentours de 1210 que Claire entend prêcher François, déjà converti à une vie radicalement évangélique. Séduite par cet idéal de pauvreté et de don total au Christ, elle cherche à le rencontrer par l’intermédiaire de son cousin Rufin, membre de la fraternité des Frères mineurs. Ensemble, François et Claire préparent sa consécration à Dieu. Dans la nuit des Rameaux 1212, à 18 ans, elle quitte la maison familiale pour rejoindre François à la Portioncule. Elle y reçoit un habit de pénitence, se coupe les cheveux en signe de renoncement et consacre sa vie au Seigneur, malgré l’opposition de ses proches.

Très vite, d’autres femmes suivent son exemple : sa sœur Agnès, puis sa mère Ortolana et sa sœur Béatrice. Réunies à San Damiano, elles mènent une vie austère, centrée sur la prière et la pauvreté, donnant naissance à l’Ordre des Pauvres Dames, futur Ordre des Clarisses. Soutenue par le pape Innocent III, Claire obtient le « privilège de pauvreté », interdisant toute possession de biens. Après la mort de François, elle défend farouchement cette règle face aux tentatives d’adaptation visant à plus de sécurité matérielle. En 1252, le pape Innocent IV accepte enfin sa règle de vie, qu’elle reçoit avec joie le 9 août 1253. Deux jours plus tard, Claire meurt à Assise, tenant la bulle papale dans ses mains.Son rayonnement spirituel est grand. Le pape Benoît XVI, dans sa catéchèse du 15 septembre 2010, a rappelé l’exemple de cette femme courageuse, amie et disciple de François, dont la pauvreté radicale et la confiance absolue en la Providence sont le cœur de la spiritualité. Claire fut la première femme à rédiger une règle approuvée par le Saint-Siège, assurant la fidélité du charisme franciscain dans les communautés féminines.

Canonisée en 1255 par Alexandre IV, elle est vénérée comme un modèle d’humilité, de pénitence et de charité. Sa vie austère, enrichie d’œuvres de miséricorde, témoigne que la véritable richesse se trouve dans le don total de soi à Dieu. Patronne céleste de la télévision depuis 1958, elle demeure une figure lumineuse pour l’Église et ses filles spirituelles, les Clarisses, qui continuent, dans la prière et la pauvreté, à servir le Corps mystique du Christ.

Ses propres paroles à sainte Agnès de Prague résonnent encore comme un programme de vie chrétienne :
« Ce que tu tiens, tiens-le. Ce que tu fais, fais-le et ne le lâche pas. Mais d’une course rapide, d’un pas léger, sans entraves aux pieds, pour que tes pas ne ramassent pas la poussière, sûre, joyeuse et alerte, marche prudemment sur le chemin de la béatitude. »

Avec Nominis

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