Reine d’Ecosse (+ 1093)
Sainte Marguerite d’Écosse, née vers 1045 en Hongrie, est l’une des figures les plus remarquables de l’histoire chrétienne, alliant royauté, piété et charité. Petite-fille du roi d’Angleterre, elle a vu sa vie marquée par les événements tumultueux de son époque. Fuyant l’invasion normande en Angleterre, elle trouve refuge en Écosse, où elle épouse le roi Malcolm III, un monarque pieux qui s’associe à elle pour gouverner son royaume.
Une vie marquée par la piété et la gestion du royaume
Sainte Marguerite, en tant que reine, incarne l’idéal chrétien de l’épouse et de la mère. Elle eut huit enfants avec son époux, un foyer exemplaire dans lequel la prière et les œuvres de charité étaient omniprésentes. Sa piété profonde l’amena à introduire la liturgie romaine en Écosse, réformant l’Église locale et contribuant ainsi à sa spiritualité. Elle avait une forte influence sur les affaires du royaume, soutenant son mari dans ses luttes pour maintenir la paix et la stabilité dans un pays souvent perturbé par les invasions.
Un modèle de charité et de générosité
Sainte Marguerite ne se contentait pas de diriger ; elle vivait également une vie de générosité envers les pauvres, incarnant la devise chrétienne de partager les biens reçus. Elle distribuait des aumônes et encourageait ses sujets à faire de même. En ce sens, elle illustrait parfaitement la relation entre la royauté et la charité, affirmant avec sagesse : « La main des pauvres est l’assurance des trésors royaux. Ce coffre-fort, les cambrioleurs les plus retors ne sauraient le forcer. »
Sa mort et son héritage spirituel
Sainte Marguerite mourut en 1093, quelques jours après avoir appris la mort tragique de son époux Malcolm III et de son fils aîné, tués par les envahisseurs normands. La douleur de cette perte, combinée à sa vie de sacrifices, laissa une empreinte indélébile dans l’histoire. Elle fut canonisée en 1250 en raison de sa sainteté et de son influence sur l’Église et la société écossaise.
Aujourd’hui, elle est fêtée le 16 novembre, date de sa mort, bien que, selon les traditions écossaises, elle ait également été honorée le 10 ou le 16 juin. Son exemple de reine chrétienne, soucieuse des affaires du royaume tout en restant fidèle à sa vocation spirituelle, continue d’inspirer de nombreux chrétiens à travers le monde.
Le crâne de Sainte Marguerite
Le crâne de Sainte Marguerite d’Écosse, un précieux artefact de son héritage spirituel, est conservé dans l’autel privilégié de la chapelle Notre-Dame des Miracles, à la collégiale Saint-Pierre de Douai. Après avoir été emmené à l’Escurial puis donné à Mary Stuart, il fut sauvé par un bénédictin anglais avant d’être transmis aux jésuites douaisiens. Un témoignage supplémentaire de la vénération durable que suscite cette grande sainte.
Avec nominis