Depuis 2000 ans

Sainte Marthe

DR
DR
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire »

Disciple du Christ, sœur de Lazare (Ier siècle)

À Béthanie, près de Jérusalem, Jésus trouvait une halte précieuse chez trois amis : Marthe, Marie et leur frère Lazare. L’Évangile nous rapporte que Jésus « aimait Marthe, sa sœur, et Lazare » (Jn 11,5). C’est dire combien cette maison, malgré les tracas du quotidien, était un lieu d’accueil et de paix. Au cœur de ce foyer se tenait Marthe, attentive à tout, soucieuse de bien faire, mais parfois débordée.

Quand elle interpelle Jésus au sujet de sa sœur, occupée à écouter plutôt qu’à aider, le Christ ne la condamne pas. Il lui adresse ces mots connus : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire » (Lc 10,41-42). Ce n’est pas le service qu’il reprend, mais l’agitation intérieure. La leçon vaut pour toutes les âmes généreuses : l’activité doit jaillir d’un cœur uni à Dieu, non d’un empressement inquiet.

Marthe n’est pas pour autant reléguée au second rang des disciples. Bien au contraire : lorsqu’à la mort de Lazare, sa sœur Marie est accablée de douleur, c’est Marthe qui se lève et va au-devant du Christ. C’est à elle qu’est confiée l’une des plus grandes professions de foi des Évangiles : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde » (Jn 11,27). À cette déclaration de foi, Jésus répondra : « Je suis la Résurrection et la Vie. »Une tradition rapporte que le Seigneur lui-même serait venu accueillir Marthe à la porte du paradis. Et sainte Thérèse d’Avila, maîtresse de vie spirituelle, n’hésitait pas à rappeler que toutes les communautés ont besoin de sœurs à la manière de Marthe : « Si toutes se mettaient en oraison, il n’y aurait personne pour servir à manger au divin hôte ! » Que celles qui s’activent pour le service du Christ s’estiment donc heureuses, car elles l’accueillent et le servent véritablement.

Marthe, patronne des hospitaliers, nous enseigne à conjuguer charité et foi, service et contemplation. Non pas choisir entre Marthe ou Marie, mais laisser le Christ unifier tout en nous. Car il est, pour les âmes actives comme pour les contemplatives, « la Résurrection et la Vie. »

Recevez chaque jour notre newsletter !