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Sainte Martine

XVIIIe siècle- Ecole du Nord

Martyre à Rome (+ 226)

Sainte Martine est reconnue comme la Sainte Patronne de Rome et elle subit le martyre au 3e siècle pour avoir persévéré dans sa foi chrétienne.

Martine, née à Rome de parents de grande renommée, était la fille d’un homme qui avait exercé la fonction de consul à trois reprises et qui se distinguait par sa foi fervente et sa charité ardente. Après le décès de son père, Martine décida de vendre ses biens et d’utiliser les fonds pour soutenir des œuvres de miséricorde.

À l’époque de son existence, l’empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des individus chargés de traquer les disciples de Jésus-Christ la trouvèrent en train de prier dans une église et l’appréhendèrent. Martine, sans hésitation, se laissa conduire par eux, ce qui les laissa croire qu’ils avaient fait une conquête significative. Cependant, lorsqu’elle fut présentée à l’empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles.

Malgré cela, l’empereur la fit emmener au temple d’Apollon. À son entrée dans le temple, Martine fit le signe de la Croix, implorant Jésus-Christ. Soudain, un puissant tremblement de terre secoua le temple, provoquant la chute d’une partie de ses structures et la destruction de l’idole. L’empereur, en colère, ordonna que Martine soit frappée violemment et cruellement par ses gardes, mais elle supporta la douleur avec une patience exemplaire. Finalement, les bourreaux furent remplacés par d’autres, convertis par une lumière divine.

Martine fut à nouveau présentée devant l’empereur, et encore une fois, elle refusa de sacrifier aux idoles. Alexandre la fit alors attachée à quatre poteaux et fouetter de manière brutale et prolongée, jusqu’à ce que les bourreaux, épuisés, cessent leur œuvre. Elle fut ramenée en prison, où de l’huile bouillante fut versée sur ses plaies. Cependant, des anges vinrent la fortifier et la consoler. Le jour suivant, elle fut conduite au temple de Diane, d’où le démon s’enfuit en poussant des hurlements terrifiants. En même temps, la foudre s’abattit sur une partie du temple, le réduisant en cendres avec ses prêtres.

L’empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin, qui la tortura cruellement en utilisant des peignes de fer, à tel point qu’il la crut morte. Lorsqu’il se rendit compte de son erreur, il lui demanda si elle était prête à sacrifier aux dieux pour échapper aux supplices.

Martine, résolue, répondit : “J’ai mon Seigneur Jésus-Christ pour me fortifier, je ne sacrifierai pas à vos démons.” Enragé, le président ordonna qu’elle soit reconduite en prison.

Informé de ces événements, l’empereur décida de faire exposer Martine aux bêtes dans l’amphithéâtre. Cependant, un lion lâché pour la dévorer s’approcha d’elle et se coucha à ses pieds, léchant ses plaies. Lorsqu’on le ramena dans sa cage, il attaqua un conseiller de l’empereur Alexandre et le dévora. Martine fut ramenée en prison, puis conduite une fois de plus au temple de Diane. Malgré les supplications, elle refusa toujours de sacrifier, subissant à nouveau des tortures cruelles.

Lorsqu’un des bourreaux lui demanda de reconnaître Diane comme déesse pour être libérée, Martine répondit avec détermination : “Je suis chrétienne et je confesse Jésus-Christ.” En conséquence, on la jeta dans un grand feu préparé, mais soudainement, le vent et la pluie apparurent, dispersant les flammes et brûlant même certains spectateurs.

Martine fut retenue pendant trois jours dans le temple, où ses cheveux furent coupés. L’empereur la croyait être une magicienne dont la puissance résidait dans sa chevelure. Elle ne prit rien à manger pendant tout ce temps, chantant continuellement les louanges de Dieu. Incapable de la faire fléchir, Alexandre finit par ordonner sa décapitation. Son corps resta exposé sur la place publique pendant plusieurs jours, protégé par deux aigles qui veillèrent jusqu’à ce qu’un homme nommé Ritorius puisse lui donner une sépulture honorable.

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