Ce vendredi 6 juin, le pape Léon XIV a accueilli en audience les membres réunis en Chapitre général de trois instituts : le Tiers-Ordre régulier de saint François, la Société des Missions Africaines (SMA) et les Serviteurs du Paraclet. Son discours a mis en lumière trois piliers de la vie chrétienne : la conversion, la mission et la miséricorde.
Le Saint-Père a particulièrement insisté sur le charisme pénitentiel du Tiers-Ordre franciscain, soulignant l’importance d’un chemin de conversion constant. « Ce charisme nous rappelle que – selon les paroles mêmes de saint François – seul à travers un chemin constant de conversion, nous pouvons offrir à nos frères “les paroles parfumées de notre Seigneur Jésus-Christ” », a-t-il déclaré, citant la Première lettre aux fidèles. Il a encouragé les religieux à examiner les questions de la vie commune, de la formation et des vocations « à la lumière de votre charisme pénitentiel ».
S’adressant aux membres de la Société des Missions Africaines, fondée en 1856 par le vénérable Melchior de Marion Brésillac, le pape Léon XIV a salué leur zèle missionnaire : « La fidélité à la mission […] vous a permis de croître, puisant dans l’adversité des occasions et des inspirations pour partir vers de nouveaux horizons apostoliques ». Il a exhorté les missionnaires à rester « simples et tranquilles, même face aux incompréhensions et aux moqueries du monde », en se gardant de toute compromission et en demeurant « remplis du Christ ».
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La SMA, présente aujourd’hui dans plus de vingt pays, incarne cette Église en sortie, au service des plus pauvres et des plus oubliés. Leur mission, ancrée dans la simplicité évangélique et dans « la folie de la Croix » (cf. 1 Co 1,17-25), répond à l’appel du Christ à annoncer son Évangile jusqu’aux extrémités de la terre.
Le pape a aussi encouragé les Serviteurs du Paraclet, dont l’œuvre consiste à accompagner discrètement les prêtres blessés. Il a rappelé que tout ministre de l’Évangile est lui-même un homme fragile, appelé à la guérison. Citant saint Augustin, il a affirmé : « Tous, dans cette vie, nous avons comme des fentes dues à notre mortalité et notre fragilité, par lesquelles le péché pénètre à travers les flots de ce monde ».
Enfin, dans un passage d’une grande profondeur spirituelle, le pape Léon XIV a résumé la beauté des trois charismes présents ce jour-là : « Aujourd’hui, cette salle nous montre l’Église dans trois dimensions lumineuses de sa beauté : l’engagement de la conversion, l’enthousiasme de la mission et la chaleur de la miséricorde ».Alors que s’achève la neuvaine de la Pentecôte, le pape a conclu par une prière : « Que vous puissiez être toujours davantage des instruments dociles de l’Esprit Saint selon les desseins de Dieu ». Un appel pressant à vivre en vérité, dans l’Esprit, le cœur même de la vocation chrétienne.
Source Vatican