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Soumission inexplicable ? Le Vatican Persiste à Collaborer avec la Chine

Le cardinal Parolin, Secrétaire d’État du Vatican, a affirmé que l’accord secret avec la Chine devrait être renouvelé, malgré les violations de Pékin et la persécution croissante des catholiques. Cet accord, conclu en 2018 et renouvelé tous les deux ans, expire en octobre 2024.

Malgré les violations et l’intensification de la répression contre les catholiques qui ne se plient pas au parti communiste, le Vatican semble déterminé à poursuivre la collaboration.

La position du Vatican est difficile à interpréter, alors que le régime chinois poursuit sa politique de contrôle total sur l’Église et ne mentionne jamais le Saint-Siège ou le Pape dans les actions concernant l’Église catholique en Chine.

Le récent “Plan quinquennal pour la sinisation du catholicisme” en est un exemple, avec un langage qui met en avant la subordination de l’Église aux directives du Parti communiste.

Cardinal Parolin

Pourtant, le Vatican semble déterminé à maintenir vivante la possibilité d’un accord avec la Chine, sacrifiant la vérité et les fidèles catholiques aux logiques politiques ?

Ce silence condamne les évêques, les prêtres et les fidèles à la persécution sans aucune justification, tandis que le cardinal Parolin continue de guider le Vatican vers une étroite collaboration avec le régime communiste, suscitant des inquiétudes quant aux conséquences non seulement pour l’Église chinoise, mais aussi pour l’ensemble de la communauté catholique.

Rappel Historique

Depuis des siècles, l’Église catholique en Chine navigue entre deux réalités divergentes : d’une part, une communauté fidèle au Saint-Siège, pratiquant clandestinement, et de l’autre, une Église officielle, patriotique, sous la tutelle du gouvernement chinois. Cette dualité, née de politiques gouvernementales hostiles, remonte à l’avènement de la République populaire en 1949, marquant le début d’une relation tumultueuse entre l’Église et l’État.

L’histoire mouvementée de l’Église catholique en Chine reflète ses efforts pour préserver son identité tout en jonglant avec les pressions politiques. Malgré les déclarations du Saint-Siège affirmant l’unité de l’Église, la réalité sur le terrain est complexe. La division entre l’Église souterraine, loyale au Pape, et l’Église patriotique, soumise au contrôle du gouvernement, crée des tensions internes et des défis uniques.

La période post-1949 a été marquée par des persécutions, des restrictions et des tentatives de contrôle de la part des autorités chinoises. La révolution culturelle des années 1960 a été particulièrement sévère, entraînant la fermeture de lieux de culte et la répression des pratiquants religieux. Malgré ces défis, la foi catholique a persisté, souvent dans la clandestinité.

Les années récentes ont vu des tentatives de rapprochement entre le Vatican et la Chine, symbolisées par l’accord de 2018 reconnaissant certains évêques nommés par l’Église patriotique. Cependant, les tensions persistent, comme en témoigne l’élection en 2022 d’un haut dignitaire de l’Église patriotique à la tête de l’association des catholiques chinois, soulevant des questions sur l’indépendance de l’Église par rapport au gouvernement.

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