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HOMOPHOBIE : Sous la croix, le drapeau arc-en-ciel, l’Église face à l’idéologie

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Alors que certaines paroisses cèdent à l’idéologie arc-en-ciel, le pape Léon XIV rappelle que « la famille repose sur l’union stable entre un homme et une femme"

Depuis quelques années, les veillées dites « contre l’homophobie » se multiplient dans l’Église. Elles prennent souvent la forme de paraliturgies célébrées dans des églises, organisées avec des groupes LGBT et parfois en collaboration avec d’autres confessions chrétiennes. Sous couvert de prière et de respect, ces événements sont en réalité devenus des vecteurs d’une idéologie contraire à l’enseignement de l’Église.

Certains clercs, pour ne pas être accusés d’intolérance, acceptent d’y participer ; d’autres les promeuvent ouvertement. On y voit désormais des étoles arc-en-ciel, des bénédictions de couples homosexuels, et un langage ecclésial de plus en plus aligné sur les revendications contemporaines. Dans ce contexte, le mot « homophobie » devient une catégorie morale utilisée pour disqualifier toute objection doctrinale, et l’appel à la conversion disparaît au profit d’un accueil sans vérité.

Dans une société où la vérité devient floue, le cardinal Müller dénonce lui aussi une stratégie totalitaire qui dénature la foi.Dans une interview accordée à la RAI ( télévision italienne) , il affirme que « l’homophobie n’existe tout simplement pas, c’est clairement une invention, un instrument de domination totalitaire sur l’esprit des autres ». Il explique que le mouvement homosexuel ne disposant pas d’arguments scientifiques solides, a construit une idéologie pour s’imposer : « Le mouvement homosexuel manque d’arguments scientifiques ; c’est pourquoi il a construit une idéologie qui cherche à dominer en façonnant sa propre réalité. C’est le schéma marxiste : ce n’est pas la réalité qui façonne la pensée, mais la pensée qui construit la réalité. »

Ce renversement fondamental est au cœur de la crise actuelle. L’anthropologie chrétienne repose sur l’accueil de la nature créée et révélée. L’idéologie LGBT, elle, affirme que l’identité se construit indépendamment de toute réalité objective.En acceptant les catégories de cette idéologie, certains responsables ecclésiaux abandonnent le langage de la foi pour celui du monde.

Le cardinal Müller va plus loin encore : « Certains évêques aujourd’hui n’ont pas le courage de dire la vérité et se laissent intimider. Ils ne comprennent pas que l’homophobie est un leurre destiné à menacer les gens. […] Mais aimer, ce n’est pas obéir à la propagande genderiste. »

Dans ce climat de confusion, le discours du pape Léon XIV au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, prononcé le 16 mai, a marqué une rupture saluée par de nombreux fidèles. Pour la première fois depuis le début de son pontificat, le souverain pontife a évoqué clairement le lien entre la paix sociale, la protection de la vie et la défense du mariage naturel.

« Cela peut être atteint avant tout en investissant dans la famille, fondée sur l’union stable entre un homme et une femme, petite mais véritable société antérieure à toute société civile », a-t-il déclaré, rappelant avec clarté la vision catholique du mariage.

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Dans le même discours, il a affirmé que « personne n’est exempté de l’obligation de veiller au respect de la dignité de chaque personne, en particulier les plus fragiles et vulnérables, depuis l’enfant à naître jusqu’aux personnes âgées, des malades aux chômeurs, des citoyens aux immigrés ».

S’inscrivant dans la continuité de Jean-Paul II et de son encyclique Evangelium Vitae, Léon XIV appelle à une paix fondée sur la vérité et la justice, et non sur le consensus idéologique. Il a rappelé que la paix est d’abord un don de Dieu, mais aussi une responsabilité qui commence par la purification du cœur. le souverain pontife précise que « la paix se construit dans le cœur et à partir du cœur, en éliminant l’orgueil et la vengeance, et en choisissant soigneusement nos paroles. Car les mots aussi, pas seulement les armes, peuvent blesser et même tuer ».

Rappelons que le cardinal Joseph Ratzinger en 1986 dans sa Lettre sur la pastorale des personnes homosexuelles, certains groupes, bien qu’ils se revendiquent catholiques, « ne défendent ni ne promeuvent l’enseignement du Magistère, et parfois même l’attaquent ouvertement ». Il soulignait aussi que « ce comportement contradictoire ne peut en aucun cas recevoir le soutien des évêques ».Ce texte n’a jamais été révoqué et garde toute sa pertinence. Il rappelle que l’amour véritable, loin d’approuver le péché, cherche le salut de l’âme. Il invite les pasteurs à ne pas abandonner le langage de la vérité sous prétexte d’un accueil trompeur.L’Église n’a pas besoin de slogans. Elle a besoin de vérité.

Le message de l’Évangile ne peut être résumé à une émotion confuse ou à une politique d’apaisement. Il appelle à la conversion, à la fidélité à la Révélation, et à un amour qui dit la vérité, même lorsque celle-ci dérange. Aimer vraiment une personne attirée par le même sexe, ce n’est pas lui mentir ni l’enfermer dans une identité construite par le monde, mais l’accompagner vers la lumière du Christ.

Le mois de mai est consacré à Marie, modèle de pureté et d’obéissance. Que ceux qui ont reçu la mission de guider le troupeau se souviennent qu’ils devront répondre devant Dieu, non devant les idéologues. La parole claire du pape Léon XIV vient rappeler que la paix sociale ne peut être bâtie sur le mensonge, mais seulement sur la vérité du Christ.

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