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Un appel à la paix : Ehud Olmert et Nasser Al-Qidwa au Vatican avec le Pape François

Ehud Olmert et Nasser Al-Qidwa - DR
Ehud Olmert et Nasser Al-Qidwa - DR
Ehud Olmert a souligné la nécessité d'une « Présence arabe temporaire de sécurité » à Gaza pour stabiliser la situation, en coordination avec les forces de sécurité palestiniennes.

L’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert et l’ancien ministre des Affaires étrangères palestinien Nasser Al-Qidwa ont été reçus en audience privée par le Pape François le 17 octobre. Dans une déclaration à l’Osservatore Romano, ils ont évoqué leur dialogue centré sur un plan de paix et le statut de Jérusalem, qui, selon eux, devrait être géré sous une tutelle de cinq États, y compris Israël et la Palestine.

Ehud Olmert a décrit cette rencontre comme « importante et émouvante », soulignant l’intérêt particulier du Saint-Père pour les efforts de paix au Moyen-Orient. Ehud Olmert, qui a occupé le poste de Premier ministre jusqu’en 2009, a un parcours significatif dans les négociations pour la paix. Sous sa direction, un cessez-le-feu a été signé durant la guerre de 2006 au Liban, et il a été à l’origine de la dernière tentative d’accord entre les deux États avec le président palestinien Mahmoud Abbas, dans le cadre des accords d’Oslo de 1993.

Nasser Al-Qidwa, également présent lors de cette rencontre, a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération des otages israéliens retenus par le Hamas, parallèlement à la libération d’un nombre convenu de détenus palestiniens . Il a évoqué l’importance de reprendre les négociations en vue de la création de deux États distincts vivant en paix.

Ehud Olmert et Nasser Al-Qidwa reçus le 17 octobre par le Pape François – DR

Lors d’une question sur la viabilité de la création de deux États avec l’expansion des colonies israéliennes, Olmert a proposé une solution d’annexion partielle de la Cisjordanie par Israël en échange d’un territoire équivalent à l’intérieur des frontières israéliennes. . Cela pourrait permettre un corridor dépendant de la Cisjordanie à Gaza.

Al-Qidwa a également évoqué le retrait total des forces israéliennes de Gaza, suggérant la création d’une entité palestinienne pour gérer la région, supervisée par un conseil de technocrates indépendants. Il a également proposé la préparation d’élections générales dans les territoires palestiniens dans un délai de 24 à 36 mois.

Ehud Olmert a souligné la nécessité d’une « Présence arabe temporaire de sécurité » à Gaza pour stabiliser la situation, en coordination avec les forces de sécurité palestiniennes. Al-Qidwa a ajouté que l’État de Palestine ne devrait pas être militarisé, sauf pour ses besoins internes.

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Le statut de Jérusalem a été un point focal de leur discussion, avec des propositions d’un statut spécial pour la ville, géré par une tutelle de cinq États. Selon Olmert et Al-Qidwa, cela permettrait à Jérusalem d’échapper au contrôle politique, étant dédié aux trois religions monothéistes.

Les deux dirigeants ont reconnu que, malgré la clarté de leurs propositions, la mise en œuvre reste entravée par le climat politique actuel en Israël. Olmert a exprimé sa préoccupation face au gouvernement en place, tandis qu’Al-Qidwa a souligné la nécessité d’un leadership alternatif qui pourrait émerger au sein de la société civile israélienne, qui a manifesté son désaccord avec la direction actuelle.

Cette rencontre au Vatican représente un espoir renouvelé pour la paix au Moyen-Orient, avec des acteurs clés appelant à des solutions concrètes et à un engagement soutenu pour surmonter les défis historiques.

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