Le Cardinal Juan Sandoval Íñiguez, Archevêque émérite de Guadalajara (Mexique), a récemment écrit une lettre au Saint-Père pour exprimer ses préoccupations quant à la possible interdiction de la Messe traditionnelle en latin, également connue sous le nom de Messe tridentine, par le Vatican.
Dans sa correspondance datée du 6 juillet, le Cardinal a fait référence aux « rumeurs de l’interdiction définitive de la Messe en latin de San Pío V », qui ont circulé ces derniers mois sans confirmation officielle du Vatican, comme le rapporte l’agence ACI .
Le Cardinal Sandoval souligne que la célébration de la « Cène du Seigneur » à travers divers rituels et langues tout au long de l’histoire a toujours conservé l’essentiel : commémorer la mort du Christ et participer à la Table du Pain de la Vie Éternelle. Il défend la valeur de la Messe de San Pío V en latin, pratiquée pendant quatre siècles, la décrivant comme une liturgie riche et pieuse qui invite naturellement à explorer le Mystère de Dieu.
Il insiste sur le soutien exprimé par divers groupes, tant catholiques que non catholiques, à la conservation de cette forme de célébration, citant notamment un appel similaire lancé par des personnalités britanniques et le cinéaste mexicain Eduardo Verástegui.
Le Cardinal Sandoval implore le Pape François en ces termes : « Pape François, ne permettez pas que cela se produise. Vous êtes aussi le gardien de la riche histoire, culture et liturgie de l’Église du Christ ».
Juan Sandoval Íñiguez, âgé de 91 ans et cardinal depuis 1994, a participé aux conclaves de 2005 et 2013 qui ont élu respectivement les Papes Benoît XVI et François. Il est reconnu pour son engagement envers les questions doctrinales au sein de l’Église, ayant récemment posé une série de questions au Pape François lors du Synode sur la Synodalité en octobre 2023.
Bien que le Vatican n’ait pas à ce jour imposé une interdiction totale de la Messe en latin, il a mis en place des restrictions significatives avec le motu proprio Traditionis Custodes publié par le Pape François en 2021. Ce document visait à corriger ce que le Saint-Père a décrit comme un « usage déformé » du Missel de 1962 par certains prêtres, dans le but de préserver l’unité de l’Église catholique.