Une décision forte, à la hauteur de la vitalité missionnaire que connaît aujourd’hui l’Église dans la région parisienne.Rappelons que jamais l’Église en France n’avait vu autant de catéchumènes adultes et adolescents se préparer au baptême : plus de 10 384 adultes et 7 400 jeunes de 11 à 17 ans recevront le baptême en cette année 2025, portant à près de 18 000 le nombre de néophytes. À cette lumière, les évêques de la province ecclésiastique de Paris ont pris une décision majeure : ouvrir un concile provincial, qui se tiendra de la Pentecôte 2026 à l’été 2027.
Dans un message adressé aux fidèles d’Île-de-France ce vendredi 11 avril 2025, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, a tenu à exprimer le sens de cette initiative collective :
« Aujourd’hui, ce qui peut retenir notre attention et éveiller notre engagement, c’est cet afflux nombreux et vivant de catéchumènes, des adolescents et des adultes toujours plus intéressés à se tourner vers le Christ ; et c’est aussi la nécessité d’intégrer au mieux dans l’Église ces nouveaux chrétiens, ces “nouvelles pousses” – c’est le sens du mot : néophytes – dont la croissance dépend en partie de notre dynamisme. »
Le thème choisi pour ce concile, selon les règles de l’Église, sera clair et ciblé :
« Catéchumènes et néophytes, de nouvelles perspectives pour la vie de notre Église dans nos diocèses. »
Monseigneur Ulrich précise que cette démarche s’inscrit dans l’élan du synode sur la synodalité voulu par le pape François :« L’esprit synodal, c’est d’abord et surtout un esprit curieux de la vie de ce monde auquel il faut annoncer l’Évangile ; un esprit qui sait solliciter l’avis du plus grand nombre pour entraîner le peuple de Dieu sur les chemins de la joie de l’Évangile et de son annonce. »
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Cette décision fait également écho à un défi pastoral souligné dans l’enquête annuelle du catéchuménat : comment faire grandir dans la foi ces milliers d’adultes et de jeunes, souvent issus de milieux éloignés de la tradition chrétienne ? Comment aider les communautés à les accueillir pleinement et durablement dans la vie de l’Église ?
Selon Monseigneur Ulrich, la question est désormais posée à toute l’Église d’Île-de-France :
« La situation de ces milliers de nouveaux chrétiens dans notre région d’Île-de-France est une joie et nous crée des devoirs : que devons-nous faire, et faire de mieux en mieux, pour qu’ils trouvent au milieu de nous de quoi grandir encore dans la foi ? »
La convocation d’un concile provincial, rare en France, témoigne de la prise de conscience collective des évêques de l’importance de ce moment. Ils sont douze à signer ce message : les évêques de Paris, Créteil, Pontoise, Meaux, Nanterre, Versailles, Saint-Denis, Évry, et leurs auxiliaires, rejoints par Mgr Antoine de Romanet, évêque aux Armées.Mgr Ulrich conclut son message par une note d’espérance, à l’image de ce printemps spirituel qui touche toute l’Île-de-France :
« Le projet en est encore tout neuf, mais nous ne voulions pas tarder à l’annoncer, ce que nous faisons volontiers avec beaucoup de joie et d’enthousiasme, dans la lumière du Christ ressuscité. »